Les brevets militaires féminins à Tours

Aviatrices

La couverture du n°14 des Ailes.
Un dossier de 12 pages sur les quatre brevets militaires à Tours en 1946

Le premier volet de l’enquête sur les femmes pilotes dans l’armée de l’Air a été publié dans le n°13 de la revue Les Ailes. Il s’agissait du premier groupe de femmes, celles que les journaux d’après-guerre avaient surnommées Les Amazones de l’Air. S’y côtoyaient d’anciennes gloires de l’aviation féminine – Yvonne Jourjon, Andrée Dupeyron et Elisabeth Lion – et des femmes brevetées civiles moins connues comme Paulette Bray-Bouquet, Gisèle Lefèvre-Gunepin et Jeanne Marzellier. Ces six femmes, passées par l’école de pilotage de Châteauroux, aviaent été rapidement renvoyées à leurs occupations premières. Trop âgées, pas assez expérimentées, pas de place pour les femmes, etc.

Le second volet est au menu du numéro 14 d’octobre 2024 des Ailes. Il s’agit des cinq femmes également brevetées dans le civil, envoyées dans un premier temps à Châteauroux où elles ont croisé les six premières Amazones, puis sur la base aérienne Tours, à l’École des moniteurs. Quatre d’entre elles – Suzanne Melk, Elisabeth Boselli, Geneviève Lefèvre-Seillier et Anne-Marie Imbrecq – y ont obtenu, dans cet ordre, leur brevet de pilote militaire en 1946, les premiers brevets avant longtemps pour des femmes. Seules les trois premières ont obtenu leur qualification de monitrice.

Cet article qui s’appuie sur les carnets de vol, les dossiers personnels d’officiers de ces femmes et d’autres aviateurs, les témoignages oraux de plusieurs témoins (dont le commandant Roger Duval et Elisabeth Boselli) qui se trouvent au Service historique de la Défense à Vincennes, permet de rendre à Caroline Aigle d’être la première femme brevetée pilote de chasse. Sans enlever les mérites de ces pionnières.

Monitrices, oui
Pilotes de chasse, non

Un troisième volet sera consacré à un troisième groupe, totalement atypique, également passé par Châteauroux qui a scellé la fin de l’aventure dans une armée de l’Air qui ne savait pas quoi faire de ces femmes.

Didier Lecoq

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Merci à Matthieu Comas et à la revue Les Ailes de publier ce long triptyque sur “l’ouverture” de l’Armée de l’Air aux femmes (1945-1946)

Didier Lecoq
A propos Didier Lecoq 94 Articles
Journaliste à la retraite. Président d'honneur de la section Centre des journalistes sportifs. Secrétaire général de la rédaction à la Nouvelle République, à Tours, jusqu'en 2020. Sage conseiller à Amboise.

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