Les commandants de l’École de chasse

Rentrer dans la chasse par accident, c'est très bien. Le plus difficile c'est d'en sortir autrement.

La carte de vœux 1959.

Petit inventaire des commandants de l’École de l’aviation de chasse qui a effectué – sans doute – sa dernière passation de pouvoir à Tours, le mardi 3 septembre 2019. Le lieutenant-colonel Le Gall a succédé au lieutenant-colonel Brocquier. Il devrait être de dernière commandant de l’ École de chasse… en Touraine.

Sur les tableaux qui se trouvent dans les locaux de l’École, la liste commence à Meknès. Peut-être y a-t-il eu un autre commandant en 1943, à Marrakech, avant Saint-Albin. Dans cette liste manque le lieutenant-colonel Tomy Papin, fin 1944. Et un ou deux noms y ont été écorchés.

En avril 1943 est créée à Marrakech, au Maroc, une section « chasse » constituée d’une seule escadrille sur Curtiss H-75 A, déjà vétérans de la guerre. En juillet une seconde escadrille voit le jour avec les Dewoitine D.520 du groupe de chasse 3/6 qui a été rééquipé en matériel américain. Une troisième escadrille suit, toujours à Marrakech, sur A.24 Dauntless. A la fin de l’année, ce qui n’est pas encore l’École de chasse est transférée à Meknès, le terrain de Marrakech étant surchargé. Le 10 janvier 1944, les trois escadrilles mais aussi tout un inventaire d’avions militaires déménage à Meknès avec le lieutenant-colonel de Saint-Albin à sa tête. Bios express des commandants de l’École de chasse. Sans s’étendre sur ceux dont la carrière est encore en cours.

Didier Lecoq

Meknès

Lieutenant-colonel Gaston Raguenet de Saint-Albin (1944-1944). Né en 1901 à Saint-Cyr-en-Val (Loiret) où sa famille – des raffineurs de sucre – possédait le château de Reyville. 107e Promotion de Saint-Cyr 1920-1922. 3e régiment de chasse de Châteauroux. 8e escadre de chasse en 1936. Commandant du GC 1/4 de la mi-mai à la mi-juin 1940. Décédé en 2002, à Saint-Cyr-en-Val.

Tomy Papin,
croqué par Charles Bossu
dans son livre
“Et vive la chasse, b….l”

Colonel Tomy Papin Labazordière Ruillier Beaufond (1944-1944). Tomy Papin était d’abord un technicien. Ingénieur des Arts et manufactures, il a ensuite été diplômé de l’École supérieure de l’aéronautique, promotion 1930. Profitant de la préparation militaire spéciale (PMS), il s’est engagé puis est devenu pilote. Dans la reconnaissance notamment, chef de la 2e escadrille du GR I/33 ; puis dans la chasse, à la tête de la 3e escadrille du GC II/7. Sur MS.406 puis sur Dewoitine D.520, il obtient 7 victoires homologuées et 2 probables. Après le débarquement en Afrique du Nord, il reprend le combat à la tête du GC 2/7 puis de la 1re escadre de chasse qu’il commande. Il quitte son commandement après une algarade avec un général américain à propos des attaques anti-navires au large des côtes italiennes qu’il jugeait inutiles et dangereuses, selon Marguette Bouvier (1), de la revue L’Air qui l’a rencontré à Friedrichshafen en octobre 1945. Il est affecté au Centre instruction chasse (CIC) de Meknès le 11 juin 1944 mais ne doit pas y arriver avant juillet. En novembre, après la mort de Monraisse, il reprend le commandement de l’escadre de chasse n°1 qu’il retrouve à Luxeuil à la fin de l’année. Le lieutenant-colonel Tomy Papin a trouvé la mort , le 1er février 1946. Il a percuté la mer aux commandes de son Spitfire lors de l’attaque d’une jonque sur la côte Est de la Cochinchine.

L’article sur le lieutenant-colonel Papin dans L’Air du 5 novembre 1945 > Lire

Second article sur le lieutenant-colonel Papin dans L’Air du 5 septembre 1946 > Lire

Commandant Raymond Destaillac (1944-1945). Né en 1905. École militaire de l’air 1928. Il a participé au meeting de Zürich en 1937 à la tête de neuf Dewoitine D.501. De quoi impressionner au moment où était présenté le Messerschmitt Bf109. Adjoint au commandant du GC 2/5 en 1939.  2 victoires sûres et 2 probables . En 1942, il a pris le commandement du GC 3/6. Dans les années 60, devenu général de brigade, il a commandé la zone de défense aérienne en Algérie. Décédé en 1972.

Lieutenant-colonel Yves Ezanno (1945-1948). C’est une des grandes figures françaises de l’aviation de la Seconde Guerre mondiale. Né en 1915, Yves Ezanno a d’abord fait du droit avec un doctorat et une carrière d’avocat qui s’ouvrait devant lui. Mais à l’issue de la préparation militaire spéciale (PMS), il choisit de s’engager. Il fait partie de la promotion 1939 de l’École militaire de l’air. Il a été le parrain de la promotion 1996, année de son décès. Breveté pilote en 1939, il est à l’école de pilotage 101 comme instructeur au début de la guerre. Déplacée à Royan, c’est de là qu’il s’envole sur Caudron Simoun avec plusieurs de ses camarades de l’école, le 17 juin 1940, pour l’Angleterre. Il sera fait Compagnon de la Libération. Dans le bombardement (GMC 1, Lorraine) comme dans la chasse (Alsace), il accumule des missions en Afrique. En Angleterre, il commande même le 198 Squadron de la RAF sur Hawker Typhoon Ib, en 1944. Abattu et blessé au-dessus de la Belgique en novembre, il lui faut plusieurs mois pour récupérer. En juin 1945, il est nommé à la tête de l’École de chasse de Meknès avant de devenir inspecteur de la chasse en 1949. Il occupera de nombreux postes ensuite. Général de corps aérien en 1962, il devient commandant de la Défense aérienne, à Taverny, deux ans plus tard. Il quitte l’armée de l’air en 1967 avec 5.200 heures de vol et 412 missions de guerre. Il décède le 20 octobre 1996 à Nice.

Yves Ezanno devant un Simoun, pendant la guerre, dans le désert égypto-libyen. (Via François Tulasne)

Le portrait d’Yves Ezanno sur le site des compagnons de la Libération. > Lire

Lieutenant-colonel Henri Hoarau de la Source (1948-1949). Né en 1910 au Quesnoy (Nord). Commandant de la 5e escadrille du GC 2/7 en 1943-1944 puis du groupe. Sur la tableau des commandants, à l’École de chasse, il manque le O de Hoarau.

Commandant Gabriel Gauthier (1949-1950). Il était avec Hoarau de la Source au GC 2/7. Né en 1916, il était de la promotion de l’École de l’air 1926 « Capitaine Astier de Villate ». Grièvement blessé en décembre 1939 lors de la deuxième de ses neuf victoires. Commandant la 4e escadrille du GC 2/7, sur Spitfire. Après la guerre, il commande notamment la 2e escadre de chasse à Dijon et l’École de l’air. Chef d’état-major de l’armée de l’air en décembre 1968.

Sur le site de Henri Guyot, Traditions Air. > Lire

Sur Aérostories. > Lire

Yves Rupied,
croqué par Charles Bossu
dans son livre
“Et vive la chasse, b….l”

Commandant Yves Rupied (1950-1951). Tout pilote de chasse est censé le connaître. C’est le Brigadier dans « Chasseurs, mes frères » de Marc Lissy (Marcelin Labas). Il commandait alors la 1re escadrille du GC 3/6 (Spa 89, le Masque africain). Né en 1917, son père était général de cavalerie.  Promotion 1937 (Commandant Mézergues) de l’École de l’air. Abattu le 12 mai 1940 alors qu’il était détaché au GC 3/2 il saute en parachute pour la deuxième fois (il a déjà été abattu le 31 mars). Si on y ajoute un atterrissage forcé le 15 juin 1940, le sous-lieutenant Rupied a eu de la chance de s’en sortir… Il a terminé sa carrière général de brigade.

Commandant Victor Tanguy (1951-1953). Né le 6 juillet 1915 à Plougastel-Daoulas (Finistère), Victor Tanguy a fait partie de la promotion 1939 de l’École militaire de l’air (avec Yves Ezanno). Il est le parrain de la promotion 2001 de l’EMA. Il a obtenu deux victoires sur Bloch 152 au sein du GC 1/8 (escadrille 3C2, le Trident ailé). Après un passage en Afrique du Nord, il rejoint l’Angleterre avec le groupe 1/2 Cigognes. En décembre 1944 il commande l’escadrille Strasbourg du Squadron 341 Alsace. Le 14 novembre 1951 à Meknès, il est aux commandes du T-33 A (c/n 50433) immatriculé TR433 avec le major américain Barrett. Première sortie, premier atterrissage sur un T-33 et premier accident. Il est gravement blessé six ans plus tard (le 7 novembre 1957), dans les Aurès, dans l’accident d’un MH-152 Broussard de l’ELO 03.045. Il est général de brigade au moment de la retraite. Il est décédé en 1997.

Commandant Jean-Marie Vauchy (1953-1955). École de l’air 1938. Engagé dans la Résistance au sein du maquis du Haut-Jura puis en Haute-Garonne. Commandant en second du groupe de chasse 1/5 Vendée en Indochine. Il a écrit un article dans la revue Icare (n°153), « Aviateurs dans la Résistance » sur son expérience au sein des maquis du Haut-Jura et de Haute-Garonne. Décédé en 2006.

Commandant Maurice Avon (1955-1957). Il venait de passer deux années à la tête de la 7e escadre lorsqu’il est venu à Tours. Il a également commandé la base de Metz-Frescaty (1960-1962).

Commandant Georges Rivory (1957-1959). École de l’air 1938. Pilote à la 6e escadrille du GC 3/6 (le Masque de comédie). Prisonnier au Levant le 9 juin 1941 après une collision avec un Hurricane britannique et récupéré en mer par le destroyer HMS Kandahar. Il reprendra le combat au sein du 2/6 Travail. Puis au 3/6 Roussillon. Lui aussi figure dans « Chasseurs, mes frères ». C’est Jojo. Commandant de l’EC 2/5 Ile-de-France de 1947 à 1949. Il est décédé en 2014 à Nancy (98 ans).

Commandant Roger Rombi (1959-1961)

L’auteur des caricatures est le général de brigade aérienne Charles Bossu, mécanicien, notamment à la 7e escadre. En 1968, l’Association des pilotes de chasse a publié un recueil de ses dessins sous le titre « Et vive la chasse, b….l! »

A Tours (1961-20..)

Commandant Roger Rombi (1959-1961). C’est sous son commandement que l’École quitte Meknès pour Tours. Formé aux États-Unis, il est breveté le 8 février 1944, terminant son parcours le 21 juillet 1944 sur P.47. Il rejoint, fin septembre, la 1re escadrille du GC 3/3 Ardennes alors que cette unité est à Salon-de-Provence. Le 2 décembre, parti d’Ambérieu pour une mission de bombardement à quatre P.47, en Alsace, il est abattu par la Flak. Caché par la population alsacienne, il est de retour en unité le 29 janvier et effectue son premier vol le 8 février, selon le Journal de marche.

Commandant Georges Labaye (1961-1964). Promotion 1945 de l’École de l’air. En 1951 il a commandé l’escadrille Spa 3, à Dijon. Georges Labaye a été le leader de la Patrouille de France en 1954, baptisée ainsi l’année précédente. La PAF volait pour la première fois sur un avion français, l’Ouragan, qui était l’un des deux avions de l’École lors de son arrivée à Tours. La PAF n’alignait alors que quatre avions. Il a également été commandant de l’École des pupille de l’air, à Grenoble en 1970. Deux de ses enfants ont été pilotes de chasse. Laurent (EA 1973) a été général de corps aérien et a terminé sa carrière comme directeur de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN), en 2009. Le colonel Georges Labaye est décédé en 2008, à 86 ans.

L’Ouragan du capitaine Labaye, leader de la Patrouille de France en 1954, sur le site Traditions Air > Voir

Commandant Eric Questiau (1964-1965). Promotion de l’École de l’air 1946. Général de brigade aérienne.

(La Nouvelle République du 23 septembre 1965)

Commandant Michel Marchand (1965-1966). Promotion de l’École militaire de l’air 1949. Général de brigade. Décédé en 1983.

Commandant Édouard de Cressac de Soleuvre (1966-1967). Promotion de l’École de l’air 1950. Breveté en 1953, il a été affecté à la 12e escadre de Cambrai où il a commandé la 2e escadrille. Il est resté deux ans en Afrique du Nord, à la tête de l’EALA 15/72. Il a commandé l’escadron 2/3 Champagne avant de venir à Tours. Décédé en 1987.

Commandant André Vautier (1967-1968). École de l’air 1951. Décédé en 2011.

Lieutenant-colonel Jacques Dedieu (1968-1970). École de l’air 1952.

Lieutenant-colonel Pierre Guillermin (1970-1971). École de l’air 1953. A sa sortie de l’École de chasse, à Meknès, il est affecté à l’escadre de chasse tout-temps Normandie-Niemen, à Tours. Après deux séjours en Algérie, il prend le commandement du Normandie-Niemen, à Orange. Il a terminé sa carrière au grade de général.

Lieutenant-colonel Pierre Aimard (1971-1972). École de l’air 1954. Après un séjour en Algérie et à la 5e escadre de chasse, il prend le commandement de l’escadron 2/12 Cornouaille à Cambrai, sur Super-Mystère B2. Puis il est affecté à Taverny avant de venir à Tours. Décédé en 2011.

Lieutenant-colonel Jacques Beaugrand (1973-1974). École de l’air 1955. Commandant de la base aérienne d’Aulnat de 1981 à 1983. Général de brigade aérienne.

Commandant Jean-Pierre Boucher (1974-1976). École de l’air 1956.

Lieutenant-colonel Pierre Aluce (1976-1977). Prytanée militaire de La Flèche, de 1954 à 1957. École de l’air 1957. Commandant de l’EC 1/5 Vendée, sur Mirage III C.

Lieutenant-colonel Jean-Marie « Susu » Sudriez (1977-1978). École de l’air 1958. Commandant de l’EC 2/2 Côte-d’Or sur Mirage III C en 1973-1974.

Lieutenant-colonel Michel Gaillard (1978-1981). École de l’air 1961.

Lieutenant-colonel Jacques Ratié (1981-1982). École de l’air 1962. En 1991 il entre au Centre national d’études spatiales (CNES) comme manager des astronautes. En mars 1999, le général Jacques Ratié prend la direction du bureau des astronautes en remplacement du général Jean-Loup Chrétien.

Lieutenant-colonel François Sido (1982-1984). École militaire de l’air 1963. Directeur des équipes de présentation de l’armée de l’air (EPAA) en 1985-1986. Décédé en 2005.

Lieutenant-colonel Didier L’Eleu de la Simone (1984-1985). École de l’air 1964. Commandant de l’EC 2/13 Alpes de 1978 à 1980, sur Mirage 5F. Sur le tableau, L’Eleu est en un seul mot.

Lieutenant-colonel Joël Agaisse (1985-1986). École de l’air 1966. Commandant la base aérienne de Dijon en 1990-1992.Commandant les forces françaises stationnées à Djibouti en 1996. Général de division aérienne.

Lieutenant-colonel François Bouchard (1986-1987). École de l’air 1968. Commandant du 1/8 Saintonge en 1982. Décédé en 2011.

Lieutenant-colonel Jean-Claude Derrien (1987-1988). École de l’air 1969. Général de brigade.

Lieutenant-colonel Edgard Veau (1988-1989). École de l’air 1971. Passé à Cambrai à l’EC 1/12.

Lieutenant-colonel Guy Maertens (1989-1991). École de l’air 1971. Passe par Cambrai où il effectue son dernier vol sur Mirage F1 et juin 1982. Général de brigade en 2001. Sous-directeur du personnel officier jusqu’en 2001.

Lieutenant-colonel Eric Moncany de Saint-Aignan (1991-1992). École de l’air 1971. Décédé en 2011.

Lieutenant-colonel Jean-Pierre Ollivier (1992-1993). Promotion 1975 de l’École de l’air, breveté sur T33 à Tours en avril 1979. Il a quitté l’armée de l’air avec 4.000 heures de vol et 100 missions de guerre n°2, signe d’une carrière particulièrement chargée : 8e escadre de chasse à Cazaux sur Mystère IV, 11e escadre de chasse de Toul sur Jaguar jusqu’en 1986, puis un an à la 7e escadre de chasse également sur Jaguar. Affecté ensuite à la 5e escadre de chasse d’Orange sur Mirage F1 puis sur Mirage 2000 RDI avant de rejoindre Tours en 1990. Légion d’honneur, Ordre national du mérite, Valeur militaire avec citation de l’escadre, médaille des opérations au Tchad, médaille de l’aéronautique, médaille d’argent de la défense nationale agrafe défense aérienne.

Lieutenant-colonel Didier Ros (1993-1994). École de l’air 1976.

Lieutenant-colonel Henri Switzer (1994-1995). Il a passé son brevet alors qu’il n’était que sergent. École militaire de l’air 1978. Capitaine, il a commandé l’escadrille Spa 124 sur Mirage F1C. Commandant de la base aérienne 112 de Reims de 2000 à 2002. Il a également occupé les fonctions de chef de cellule de crise « Yougoslavie » à l’état-major des armées et d’’attaché de Défense à l’ambassade de France à New Delhi et à la Haye. Chef du Service de communication et des relations publiques de l’armée de l’air, directeur de la publication Air Actualités. Porte-parole du chef d’état-major de l’armée de l’air. Il a quitté le service actif depuis mai 2007 comme général de division aérienne, totalisant plus de 4.500 heures de vol, une cinquantaine de missions de guerre en opérations extérieures (Tchad, Centre Afrique).

Lieutenant-colonel Gratien Maire (1995-1996). École de l’air 1978. Commandant du régiment de chasse Normandie-Niemen, de l’école de l’aviation de chasse à Tours, il a également dirigé l’École de l’air à Salon-de-Provence. Comme pilote de chasse – nom de guerre « Ricco » – il a cumulé 3.117 heures de vol et 89 missions de guerre. Adjoint du chef de cabinet militaire du Premier ministre à Matignon, attaché de défense à l’ambassade de France à Washington, directeur adjoint à l’inspection des armées et sous-chef « relations internationales » de l’EMA. Il a terminé sa carrière militaire comme major général des armées, adjoint du chef d’état-major, et responsable de la transformation des armées.

Lieutenant-colonel Jean-Pierre Hestin (1996-1997). École de l’air 1979. Pilote de chasse à l’escadron de chasse 3/12 Cornouaille de 1983 à 1988, il participe à l’opération « Épervier » au Tchad, puis commande l’escadrille de la SPA 162 de 1988 à 1990. Commandant en second de l’EC 1/5 Vendée de 1990 à 1992, il participe à l’opération « Daguet » Après l’École de l’aviation de chasse, à Tours, il intègre la 5e promotion du collège interarmées de défense de 1997 à 1998. Commandant en second de la BA 701 de 2000 à 2002. Il occupe ensuite les postes de directeur adjoint de la direction de la circulation aérienne militaire de 2002 à 2004 puis chef d’état-major de l’inspecteur de l’armée de l’air de 2004 à 2006. En 2009, il devient commandant supérieur des forces armées en Guyane.

Lieutenant-colonel Philippe Aubignat (1997-1999). École militaire de l’air 1981. Commandant de l’escadron de chasse 2/2 Côte d’or 1994-1995, à Dijon. En septembre 2010 il est chargé de mission auprès du commandant des forces aériennes après avoir été commandant de la brigade aérienne de l’aviation de chasse.

Lieutenant-colonel Philippe Poireault (1999-2000). Promotion de l’École militaire de l’air 1983. Pilote au 3/12 Cornouaille lors de sa fermeture. Il a commandé le dispositif français lors du premier exercice Red Flag aux États-Unis auquel ont participé les Rafale, en 2008.

Lieutenant-colonel Étienne Patry (2000-2002). École de l’air 1983. Il a commandé la base de Cognac de 2008 à 2010. Général de brigade.

Lieutenant-colonel Frédéric Terrasson (2002-2003). École de l’air 1985.

Lieutenant-colonel Vincent de Gournay (2003-2006). Plus de 3.000 heures de vol sur Jaguar.

Lieutenant-colonel Franck Berring (2005-2006). École de l’air 1987.

Lieutenant-colonel Jean-Marc Blanckaert (2006-2007). École militaire de l’air 1989.

Lieutenant-colonel Thierry Coupeau (2007-2008). École de l’air 1990.

Lieutenant-colonel Xavier Harispe (2008-2009). École de l’air 1991.

Lieutenant-colonel Gilles Revel (2009-2010). École de l’air 1989.

Lieutenant-colonel Fabien Deynès (2010-2011). École de l’air 1993.

Lieutenant-colonel Pierre Quéant (2011-2012). École de l’air 1993.

Lieutenant-colonel Julien Moreau. 2012-2014. École de l’air 1995.

Lieutenant-colonel Xavier Hirschauer (2014-2015). Officier sous contrat. 17e promotion de l’École de guerre.

Lieutenant-colonel Matthieu Nicolas-Guerrero (2015-2016). École de l’air 1998.

Lieutenant-colonel Romain Béthoux (2016-2018). École de l’air 1999. Commandant de l’escadrille 2/33 Savoie 2009-2011. Leader de la Patrouille de France en 2015.

Lieutenant-colonel David Bocquier (2018-2019). École de l’air 2000.

Benjamin Le Gall et David Bocquier pour la dernière passation de pouvoir à Tours. (Photo Base aérienne 705)

Lieutenant-colonel Benjamin Le Gall (2019-…). École de l’air 2002.

Aidez-moi à compléter cette liste. Si vous possédez des informations sur les commandants de l’École, des documents, des photographies, n’hésitez pas, contactez-moi.

Les marins à Tours

On les oublie mais 645 pilotes de chasse de la Marine ont été brevetés à Tours  du 5 février 1962 au 28 octobre 1993. Ils ont dirigé la section Marine :

Capitaine de corvette de Corail 1962-1965

Capitaine de corvette Hamel de Montchenault. 1965-1968

Capitaine de corvette Imbert. 1968-1970

Capitaine de corvette Montigneaux. 1970-1972

Capitaine de corvette Wallet. 1972-1973

Capitaine de corvette Bonnissent. 1973-1976

Capitaine de corvette Boiteau. 1976-1978

Capitaine de corvette Bourgeois. 1978-1980

Capitaine de corvette Thominé-Desmazures. 1980-1983

Capitaine de corvette Baillot 1983-1986

Capitaine de corvette de Basquiat. 1986-1989

Capitaine de corvette Calais. 1989-1990

Capitaine de corvette Lebas. 1990-1992

Capitaine de corvette Didier. 1992-1993.

Notes

La biographie de Marguette Bouvier, skieuse, patineuse, pilote, journaliste, centenaire, etc. > Lire

Lire l’article sur la dernière passation de pouvoir dans la NR.