Les officiers du 31e RAO en 1921. De gauche à droite :
1er rang : 1 x, 2 Salmon, 3 de la Morlais, 4 Précardin, 5 De Contenson, 6 x, 7 Boismoreau
2e rang : 8 Poussier, 9 De Turenne, 10 Tourangin, 11 X, 12 Voisin, 13 Gruel, 14 X, 15 X
3e rang : 16 Hay de Slade, 17 De Langlade, 18 Choisy, 19 Grassal, 20 Plaisance, 21 Lanson, 22 X, 23 Richard, 24 Maus
4e rang : 25 Paillé, 26 X, 27 X, 28 X, 29 Lasalle, 30 Renard-Duverger, 31 Gérardot, 32 Chrétien, 33 X

Décorations

Début janvier L’année commence toujours par des promotions et des décorations. Plusieurs aviateurs du 31e RAO figurent dans la promotion de la Légion d’honneur : les lieutenants Paillé, Giraud, Lasalle, Morisseau, Beaulaton et Briol; le sous-lieutenant Gonnet.

Conférences de garnison

Février Destinées aux officiers d’active, les conférences se déroulent à l’hôtel de ville, salle du conseil de révision, à 14 heures. Celles qui concernent l’aviation : l’aviation militaire actuelle, le 9 février ; L’aviation commerciale, le 21 février. Au micro, le commandant Précardin.

Des parachutistes au meeting de Tours

13 février Organisé par Labatut, directeur de l’Aéro-Touriste Français, sur les prairies de la Gloriette, à Pont-Cher, le meeting de Tours est davantage fourni qu’en 1920. Au programme : Paul Peuillot, Roger Pailloux (Nieuport), André Millot (avionette de Pischoff), Roger Rigaud (Fokker) et la parachutiste Carmen Soler (peut-être l’épouse de Labatut, parachute Ange-Gardien). Plusieurs baptêmes sont donnés : au préfet d’Indre-et-Loire, M. Ducaud ; Brunel, secrétaire général de la préfecture; Marchais, adjoint au maire de Tours. Ça aide quand on veut revenir. Mais aussi à Mmes Boquet et Rousseau, M. Lambert, Mlles Goderieux et Odette Delgay. Cette dernière est la fille du commissaire spécial de Tours. Les deux Nieuport 80 sont immatriculés F-ABCH et F-ABCL. Une planche permet au parachutiste de s’asseoir avant de sauter. Le parachute est fixé sous l’avion.

Jean Foiny emmène un parachutiste.

Double commande pour Victor Lasalle

17 février Ancien observateur à l’escadrille 51 à Constantinople où il avait commencé sa formation, le lieutenant Victor Lasalle fait son premier vol en double commande pour devenir pilote. Son moniteur n’est autre que l’adjudant Foiny, grande figure du 31e RAO jusqu’à son accident mortel lors pour le Trophée Zenith en 1925. Victor Lasalle vole sur un Caudron G 3. Lasalle appartenait alors à la 5e escadrille commandée par le capitaine Marmagnat. Son carnet de vol est signé par le commandant Maurice de la Morlais (frère d’Armand), commandant en second du régiment.

Le Caudron G3 C6964, un souvenir de la guerre encore utilisé à Tours
Le Caudron G3 C6964, un souvenir de la guerre encore utilisé à Tours.
(@ Louis Greuet)

Un mort et un blessé au 31e RAO

23 février Un avion 31e RAO s’est écrasé à Montrichard. Deux officiers étaient à bord : le lieutenant Ange Serrand, décédé des suites de ses blessures et le lieutenant James, du 501e régiment de chars, qui a eu les deux jambes fracturées. Le lieutenant Ange Serrand, originaire de Parigné, a été inhumé en Ille-et-Vilaine. Il avait été breveté pilote le 4 octobre, au 31e RAO, sur Caudron G3. Il avait participé à la guerre dans l’infanterie. Il allait avoir 25 ans.

La Salmson 2 A2 n°23605 du lieutenant Serrand. (@ Louis Greuet)

Collision dans le ciel de Saint-Symphorien

8 mars Deux avions du 31e RAO se sont percutés en vol. Un des deux avions a perdu une aile, provoquant la mort du pilote, le lieutenant Fabron. Le second appareil, piloté par l’adjudant Foiny, est rentré normalement. L’accident s’est produit au-dessus de Monconseil, commune de Saint-Symphorien. Le lieutenant Georges Fabron, amputé d’une jambe pendant la guerre, était l’élève de Foiny. Il était âgé de 26 ans. Ses obsèques ont eu lieu à Alger.

Victor Gruel accidenté

8 avril Le capitaine Gruel est victime d’un accident sur le terrain de Tours. Il est légèrement blessé à la face. Le capitaine Gruel commandait le parc. Résistant et déporté pendant la deuxième Guerre mondiale. Il a passé sa retraite à Saint-Christophe-sur-le-Nais, dans le nord de la Touraine.

Sadi Lecointe à Tours

9 avril Sadi-Lecointe est venu passer le week-end à Tours. Il est arrivé le samedi, vers 17 h, pilotant Nieuport de tourisme. Il était accompagné « d’une dame et de son mécanicien ». Ils ont regagné Paris le lundi. Sadi Lecointe est également pilote automobile, sous les couleurs de Rolland-Pilain, la marque tourangelle.

Les ballons reprennent leurs vols

15 mai Reprise des ascensions pour l’Aéro-Club de Touraine. Le lancement de « la Ville de Tours » a lieu le dimanche au Champ-de-Mars. A la manœuvre : Victor Chantreau, Louis Proust (député) et Léon Poulet. Il n’est pas allé loin : jusqu’à Sorigny, où se trouve l’actuel terrain de l’Aéro-Club de Touraine.

Bossoutrot et D’Or abandonnent à Tours

19 mai Dans la nuit de samedi à dimanche, le Farman Goliath de Bossoutrot et d’Or fait escale à Parçay-Meslay. Il participe au Grand Prix des avions de transport parrainé par l’Aéro-Club de France. Lors de l’étape Le Bourget – Pau – Le Bourget, des vibrations dans un moteur contraignent Bossoutrot à se poser pour changer d’hélice. Un arrêt synonyme d’abandon. Moins pressés, les deux pilotes n’ont quitté Parçay-Meslay qu’après 11 heures du matin. Ils ont remporté le Grand Prix en juin.

Atterrissage forcé pour un Salmson 2 A2 de Tours

3 juillet A la suite d’une panne, en rentrant d’Angers et Saumur, un Salmson 2 A2 du 31e régiment, se pose à Ingrandes-de-Touraine. Dégâts matériels seulement. Il s’agit du n° 3.470. Un cor de chasse est dessiné de chaque côté de l’avion, ce ne qui correspond à aucune escadrille de Tours. Sans doute un insigne personnel. Ou un héritage de la Grande Guerre. Le pilote était le sergent Clauzel. Il avait le caporal Aymer de La Chevalerie comme mitrailleur.

Gaston Guignard meurt dans un accident

Guignard et Lemaître après leur voyage
à Dakar, en 1919. (La Vie aérienne)

12 juillet Gaston Guignard, le mitrailleur d’Henri Lemaître à la BR 120, avec lequel il avait effectué le raid jusqu’à Port-Étienne, en Breguet 14, en 1919 trouve la mort à Dreux. Selon Le Matin, il est décédé dans l’accident de l’avion qu’il pilotait. Sa fiancée et un ami ont été blessés. En fait, Gaston Guignard s’était marié en avril 1920 à Paris. Ou ce n’était pas son épouse qui était dans l’avion… Gaston Guignard n’a jamais eu son brevet militaire. Gaston Guignard était né dans l’Indre, à Anjouin. Avant-guerre, il demeurait avec ses parents, à Saint-Cyr-sur-Loire, dans la banlieue de Tours où il était mécanicien .

Nouvel accident au 31e RAO

5 septembre Encore un mort et un blessé au 31e RAO. Leur avion s’est écrasé à Saint-Georges-sur-Cher. Le pilote, le sergent Paul Charlois, est décédé sur le coup. Il avait 21 ans. Le mécanicien, Auguste Simon, a été gravement blessé. Les deux aviateurs venaient de déjeuner chez l’oncle de Charlois, M. Pinon, à Montrichard.

Le capitaine Metz quitte le 31e

Breveté en 1916 à Tours.

11 octobre Le capitaine Marcel Metz quitte le 31e RAO pour l’école supérieure de guerre. Il était arrivé à Tours en avril 1919 avec l’escadrille Sal 277 qu’il commandait. A Tours, il commandait le 4e groupe. C’est à Tours, en 1916, que cet Orléanais avait passé son brevet de pilote.

Un incendie à Parçay-Meslay

12 octobre L’hiver (ou presque), saison des incendies au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Heureusement, les deux hangars touchés étaient couverts de tôles. Les militaires ont réussi à sortir les avions. Deux seulement ont brûlés.

Un aviateur de Châteauroux capote près de Montrésor

12 octobre Le maréchal des logis Dennel, de l’escadrille 8 du 3e régiment de chasse, basé à Châteauroux, doit se poser à 4 km à l’ouest de Villeloin-Coulangé, à la suite d’une panne. Son avion capote. Il s’agissait du Spad XIII n° 10.229. L’aviateur est indemne.

Un dirigeable dans le ciel de Tours

15 octobre L’AT 16 (Astra-Torrès), un des dirigeables de la Marine, à Rochefort, est passé au-dessus de Tours à faible hauteur. « On aurait presque pu compter le nombre de passagers qui se trouvaient à bord […] A un moment donné, ses moteurs au ralenti, il s’immobilisa presque, un peu à l’est du clocheton de l’hôtel de ville. » Parti pour la Méditerranée, le mauvais temps lui a fait rebrousser chemin.

Des Roumains à Parçay-Meslay

Fin octobre Une mission roumaine, composée d’une quinzaine d’officiers, est venue à Tours. Les militaires ont visité le camp de Parçay-meslay.

Hiver rime avec incendie

La partie sud du terrain, traversée par la route de Paris (le nord est à gauche).Il y avait dix grands hangars. Les plus au nord (de 1 à 4) ne sont pas sur la photo. En partant de la gauche on voit les 5-6, 7-8 et, à angle droit, 9-10. (Photo Louis Greuet)

23 novembre Encore deux hangars partis en fumée à Parçay-Meslay. L’incendie a été contenu par les pompiers de Tours. Ces deux hangars appartenaient à la série de dix – et numérotés ainsi, du nord au sud – construits pendant la guerre par l’armée française (sans doute par l’entreprise tourangelle Veauvy). Il s’agissait des numéros 5 et 6.

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