Naissance du 1er régiment d’aviation

1er janvier Naissance du 1er régiment d’aviation, issu du GA 1. Il comprend – sur le papier – huit escadrilles :

  • 1re (ex-Br 509) à Istanbul,
  • 2e (ex-Br 234) à Bordeaux pour le Levant,
  • 3e (ex-Sal 10) à Tours,
  • 4e (ex-Sal 203) à Bordeaux pour le Levant,
  • 5e (ex-Br 226) à Tours,
  • 6e (ex-559) à Bordeaux pour le Levant,
  • 7e (ex-Sal 277) à Tours,
  • 8e (ex-C 575) à Bordeaux pour le Levant.

Physiquement, il n’y a donc que trois escadrilles : 3e, 5e et 7e. Premier chef : le commandant Émile Muiron. En 1921, un document indique qu’il y a cinq escadrilles au sein du régiment. Se sont ajoutées les 1re et 9e. Suivra la 8e. Ces escadrilles ne changeront de numéro (de 11 à 16) qu’au 1er janvier 1924.

Le fils du commissaire

8 janvier Le commissaire central de Tours, Julien Carré est inscrit au tableau d’avancement. Le rapport avec l’aviation ? Il était le père de l’adjudant Eugène Carré, escadrille F 55, tué le 6 septembre 1917. Son observateur était le lieutenant d’Arnoux, grièvement blessé, paralysé, qui a raconté son martyre dans Paroles d’un revenant. Le commissaire Carré a lui-même été félicité pour son action lorsqu’il était commissaire à Dunkerque, jusqu’en 1917.

René Besnard élu

11 janvier René Besnard qui avait été sous-secrétaire d’État à l’Aviation en 1916, est élu sénateur. Il devance notamment le général Bailloud, grande figure de la coloniale, et père d’Ennemond Bailloud, pilote qui a trouvé la mort dans un accident d’avion en 1914 à Vincennes.

Un Handley-Page embourbé

un Handley-Page embourbé à Tours le 18 janvier 1920
La photo de Louis Greuet est ainsi légendée : un Handley-Page embourbé à Tours le 18 janvier 1920. (Collection Louis Greuet)

Un atterrissage forcé

30 janvier La date est imprécise. Mais le capitaine de Vasselot de Régné, de l’état-major du 9e corps a atterri dans un champ de sainfoin, près de Beaulieu-lès-Loches, à la suite d’une panne.

Dans le bassin d’une ferme

Vers le 19 février Cette fois, c’est au tour du 1er RA. Le lieutenant Auguste Lanson – instituteur avant la guerre – et le mécanicien Coutant sont victimes d’un atterrissage forcé dans le bassin d’une ferme, à Vouvray. L’avion est complètement détruit. Auguste Lanson terminera lieutenant-colonel. Il s’est marié en 1922 à Amboise avec Henriette Proust, la fille d’un pâtissier. Il a quitté Tours en 1937 pour commander le groupe de bombardement 2/11.

Tours sur les routes de l’air

10 mars Tours est sur deux des routes de l’air définies par le sous-secrétariat d’État à l’Aéronautique. Sur la route de Paris à Dijon ; et comme point de départ de celle vers la Savoie en passant par Moulins, Mâcon et Ambérieu.

Le major du 1er RAO

11 mars Le chef de bataillon du Bessey de Contenson est nommé major au 1er RAO. Le lieutenant Roelants y avait été affecté un peu plus tôt, le 14 janvier. A la fin du mois de mars, c’est le capitaine Armand de Turenne qui vient à Tours, au 1er RAO.

L’Indre-et-Loire ne subventionnera pas le régiment

12 avril Le conseil municipal de Tours refuse d’accorder une subvention pour l’installation du régiment d’aviation.

Lire l’article sur la création du Quartier Tulasne

Précardin remplace Muiron

13 avril Le 1er RAO avait été installé par le commandant Muiron. C’est le chef de bataillon Maurice Précardin qui est nommé pour diriger le régiment. Précardin commandait la mission aéronautique en Argentine. Est également affecté à Tours le lieutenant Raoul Picard qui vient du régiment d’aviation d’Algérie-Tunisie.

La sœur de Henri de Slade se marie

Henri Hay de Slade a passé sa jeunesse à Tours.
Il y revient.

8 juillet Mariage à Tours d’Anne Hay de Slade, la sœur de l’as, avec le comte d’Estrée.

Les avions de Parçay-Meslay survolent le défilé

14 juillet Le 1er RAO est de la revue. « A 1.500 mètres d’altitude, six avions du camp de Parçay-Meslay, dont les vrombissements parviennent à peine à nos oreilles, évoluent au-dessus de la ville, représentant du haut des nues la 5e arme ». Lors de cette cérémonie, les capitaines Boismoreau, Foussard et le lieutenant Picot reçoivent la Légion d’honneur.

Du 1er au 31e RAO

28 juillet Victor Chantreau, créateur et président de l’Aéro-Club de Touraine, réserviste, est affecté au parc du 31e RAO. Cette information n’est pas essentielle mais, pour la première fois dans les journaux, il est fait mention du 31e régiment et non du 1er régiment. Les régiments d’aviation ont en effet été renumérotés : les régiments d’aviation d’observation sont trentenaires. Il suffit d’ajouter un 3 devant l’ancien nom pour avoir le nouveau. Le régiment change officiellement de nom le 1er août.

Les morts américains s’en vont

5 août Les corps des soldats américains (dont plusieurs aviateurs) réclamés par leur famille quittent le cimetière La Salle. Ils sont 150 à partir et autant à rester mais pas pour longtemps.

Des mutations au 31e

27 août Le lieutenant Poutier est affecté au 31e régiment d’aviation. Même chose pour le lieutenant Alessandri qui vient du 34e RAO (au Bourget).

Légion d’honneur pour Henri Chrétien

7 septembre Le sous-lieutenant Chrétien, grande figure du 31e RAO, est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Les réservistes du 31e

11 septembre De nombreuses affectations au 31e RAO sont annoncées dans les journaux. Il s’agit sans doute de réservistes. On y retrouve Paul Genain, Julien Bessonneau, Robert de Toulouse-Lautrec, Marc Sourdillon, futur chef d’entreprise d’Esvres-sur-Indre .

L’as est de retour au pays

12 septembre Dans une décision du 8 septembre, Henri Hay de Slade est affecté à l’état-major du 31e régiment. La maison familiale d’Henri Hay de Slade était rue du Cygne, à Tours.

Baptêmes de l’air près du vélodrome

26 septembre Henri Loiseau, fils d’un conseiller municipal de Saint-Cyr-sur-Loire, donne des baptêmes de l’air pour le compte de la maison Compagnon, marchand de cycles rue nationale à Tours et, à l’occasion, organisateur de meetings aériens. Cela se passe près du vélodrome, dans les prairies au bord du Cher.

Un Spad 16 en pylône à Tours.
(@ jacques Greuet)

En pylône

13 octobre Tout est dit dans la légende. Sauf l’unité à laquelle appartient l’avion.

Albert Ier de Belgique à Parçay-Meslay

3 novembre Le roi des Belges fait une halte à Tours. Après un voyage au Brésil, il a débarqué à Lisbonne. C’est en train qu’il arrive en Touraine, à Saint-Pierre-des-Corps. Il s’est rendu au camp de Parçay-Meslay où depuis deux jours deux avions l’attendent. Il rejoint Le Bourget à bord d’un Salmson piloté par le capitaine de Vaulogé.

Meeting de Cheillé

28 novembre au 1er décembre Le meeting de Cheillé est organisé par Labatut et Compagnon. Labatut est directeur de l’Aéro-Touriste Français. Il demeure à Tours, 53, rue Lakanal. « L’intéressé, qui vit modestement, ne paraît pas avoir de fortune. Dans tous les cas, il ne possède rien dans notre ville », explique la préfecture d’Indre-et-Loire à celle du Tarn, en juillet 1921, répondant à une demande de renseignements. Les avions engagés sont un Nieuport 80 n° 8177, immatriculé F-ABGK et un Sopwith n° 1245 immatriculé F-ABGI. Le pilote est Roger Pailloux.

Foiny grièvement blessé en rentrant de Loches

5 décembre Meeting de Loches. Mêmes organisateurs, mêmes pilotes, mêmes avions qu’une semaine plus tôt à Azay-Cheillé. Mais le lundi 6, en rentrant à Tours, l’avion qui emmenait l’adjudant Foiny et M. Compagnon, était victime d’une panne juste après le décollage. L’adjudant a été sérieusement blessé. Il a été emmené à l’hôpital de Tours, M. Compagnon allant à la clinique des Dames-Blanches. L’adjdant-chef Jean Foiny trouvera la mort à Monnaie en 1925.

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