Une section militaire de vol à voile à Tours

Le Caudron C.800 n°117 mis à la disposition de la Section militaire. (Archives Aéro-Club de Touraine)

Ce n’est pas la plus connue des unités militaires sur la base aérienne de Tours après la guerre. Mais la base a possédé une Section militaire de vol à voile qui a été confiée au lieutenant Émile Fouque (1).

C’est après la fermeture de la base-école des moniteurs que la section a semble-t-il fait son apparition. Côté planeurs, pas de souci car ceux du SALS (Service d’aviation légère et sportive), mis à la disposition des aéro-clubs et notamment de celui de Touraine, avaient des cocardes militaires.
La couleur d’origine a ensuite fait place à des décorations publicitaires. Les militaires étaient lancés au treuil ou remorqués.

Côté moniteur, on relève dans le carnet de vol (à voile) du commandant Ernest Louis, qui a dirigé la base, la présence d’Albert Carraz.

Le carnet de vol (à voile) du commandant Ernest Louis.

Le capitaine Edouard Hégron (2) a pris la suite d’Émile Fouque. Mais l’activité s’est déplacée vers La Chapelle-Vendômoise, entre Blois et Vendôme, les activités civiles de l’Aéro-Club de Touraine – dont le vol à voile – ayant été chassées de la base aérienne en 1951.

Blois a continué d’accueillir les aviateurs de la Section Air de vol à Voile de la BA 705. Une convention permettait au club blésois d’accueillir les militaires. Un autre aéroclub était également conventionné Dierre. Moins loin et moins cher.

Notes

Emile Fouque (DGAC)

(1) Émile Fouque est né le 1908 au Mans. Il a été breveté pilote militaire en 1931 à Istres (n°23578). Il demeurait à Véretz. Il est décédé en 1976, à Tours.

Edouard Hégron (DGAC)

(2) Edouard Hégron était sans doute un des meilleurs pilotes de la base aérienne de Tours. Né en 1905 près de Nantes, breveté militaire (n°20502) en 1924 à l’école Richard d’Angers, il a appartenu successivement au 39e régiment d’aviation puis au 31e régiment de Tours. Il a fait la guerre aux commandes d’un Potez 633 puis d’un Breguet 693 (n°72) du GB II/51 qu’il posera dans la nature avec un moteur en feu, le 12 juin 1940. Plusieurs fois cité. Le capitaine Hégron est décédé en 1983, à Tours.

A propos Didier Lecoq 89 Articles
Journaliste honoraire. Secrétaire général de la rédaction à la Nouvelle République, à Tours, jusqu'en 2020.

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