Ce tour d’horizon des avions tourangeaux d’avant-guerre se veut exhaustif. Mais il peut y avoir un oubli. De nombreuses fiches sont encore à compléter. Je suis toujours à la recherche de photographies pour certains avions.
Afin de faciliter la lecture, les avions sont classés en trois catégories :
- ceux qui ont appartenu à une personne,
- ceux dont un aéro-club était propriétaire,
- ceux de l’aviation populaire mis à la disposition par l’État.
Cette liste ne prend pas en compte les motoplaneurs comme le SFAN, les planeurs et les Pou-du-ciel.
Mais avant de parler des avions, quelques biographies de propriétaires.
Les propriétaires
François et Roland Coty
Le père et le fils. On ne présente plus le père, le parfumeur, propriétaire – entre autres – du château d’Artigny, à Montbazon. C’était également un grand mécène de l’aviation, notamment avec Le Trait-d’Union de Doret, Le Brix et Mesmin. Sur ses flancs, le logo du journal L’Ami du peuple, un autre joyau de François Coty avec Le Figaro. Le magnat corse – de son vrai nom, Spoturno – n’était pas pilote et avait engagé Gustave Delage. L’avion était pour lui un moyen rapide de relier ses centres d’affaires.
Son fils, Roland, était pilote même s’il utilisait beaucoup les services de Delage. Il a été officier de réserve dans l’armée de l’air. Il a été courtisé par les Ailes de Touraine mais a rejoint l’Aéro-club de Touraine (Union). Il a été élu au comité directeur de ACT Union en 1931.
Pierre Desombre
Pierre Desombre est né à Lille en 1902. Industriel, il était spécialisé dans les chemises avec la Manufacture d’Arcole. C’était aussi l’organisateur du Rallye des Grands Vins de Touraine. Un de ses fils sera notamment pilote dans l’Aéronautique navale.
René Dumontier
René Dumontier est un des fondateurs des Ailes de Touraine. Lors de la souscription initiale, c’est lui qui a apporté le plus (10.000 F), devant Paillaud et Parâtre (5.000 F), loin devant les autres. Il est né à Rouen où son père, Magloire, était pharmacien. René Dumontier sera également pharmacien. C’est son père qui a industrialisé un médicament créé par son arrière-grand-oncle, Gilbert Soury, abbé de son état : la Jouvence de l’Abbé Soury. En 1918, le château de l’Aubrière est vendu à la famille de René Dumontier. Après la fusion des aéro-clubs, il est resté vice-président d’Air Touraine. Il a été maire de La Membrolle-sur-Choisille, de 1933 à 1945. Il y a organisé un meeting aérien.
Gabrielle Dumontier
Épouse de René Dumontier, Gabrielle Lhopitallier est la première Tourangelle à obtenir son brevet de pilote de tourisme. Elle a participé à de nombreuses épreuves, terminant huitième notamment du Rallye des Grands Vins de Touraine en 1935. Elle est née à La Membrolle-sur-Choisille où son père était médecin.
Avions : le couple a possédé un Potez 430, un Caudron C.272 Luciole et un Potez 585.
Pierre Jossinet
Médecin à Chabris, dans l’Indre, il a passé son brevet avec les Ailes de Touraine (n°955, homologué le 27 juin 1932). Son épouse, Jeanne Laurelli, choisira l’Aviation-Club de Touraine pour son brevet, quelques mois plus tard. Pierre Jossinet a quitté Chabris (et Tours) pour Châteaudun. C’était un chantre de l’aviation sanitaire, notamment pour lutter contre la coqueluche. Résistant, il a été maire de Châteaudun, de la Libération de la ville au 12 mai 1945.
Avions : Delanne 11 (qu’il avait hébergé à Bourges avec lequel il a participé au Rallye des Grands Vins de Bordeaux en 1933), le Mauboussin 120/34 F-ANGI. Il aura ensuite le Farman 293 F-ARLX.
Sur le Farman 293 F-ARLX Lire
Sur Jan Jossinet (Jeanne Laurelli) Lire
Henri Le Tournir
Pas du tout pilote. Mais il a fondé une compagnie aérienne éphémère (1932-1934) qui a possédé quatre avions, surtout des Farman.
Sur la compagnie Henry Le Tournir Lire
Marcel Lévy
La famille Lévy possédait un des grands magasins de mode de Tours, Le Petit Paris, rue Nationale. Un passionné d’aviation. Il a participé, sur Potez 36, au Tour de France aérien. Marcel Lévy a été contrôleur pour l’Aéro-Club de France. Breveté pilote de tourisme en novembre 1932 (1er et 2e degrés), il a passé son brevet militaire sur la base de Tours le 5 octobre 1934, lors d’une période pour les réservistes au CMA 31. Pendant la guerre il est entré dans la Résistance, a été déporté. Il a conservé son nom de résistant à partir de 1950, le commandant Marcel Claude.
Avions : dans l’ordre, un Potez 36, un Caudron C.600 Aiglon et un Caudron C.480 Frégate.
Jacques Métadier
Docteur en pharmacie et en médecine, professeur à l’école de médecine de Tours, originaire de Limoges. Jacques Métadier a été président de l’Aéro-Club de Touraine (Union). Il a possédé un Caudron Phalène en 1934, avant d’avoir son brevet. Il participe au Rallye des vins de Bordeaux en juin 1934, avec Leborgne comme pilote. Français libres dès juin 1940.
Sur Jacques Métadier Lire
Jacques Métadier sur Français Libres Lire
Olivier Paillaud
Olivier Paillaud est un des fondateurs des Ailes de Touraine. La famille Paillaud, c’est un véritable consortium du lait. Son frère Edmond est d’ailleurs décédé dans les bureaux de la fromagerie, en Normandie. Originaire des Deux-sèvres, sa famille a fait du camembert et du lait condensé.
Sur la famille Paillaud Lire
Pierre Parâtre
Pierre Parâtre est lui aussi un des piliers des Ailes de Touraine. Il a succédé au général Muiron à la présidence d’Air Touraine. Il a également été président de l’Aéro-Club de Touraine après la guerre.
Avions : avant la guerre, un Potez 36, un DH 80A Puss Moth, un DH 85B Leopard Moth et un DH 87B Hornet Moth.
Charles Pétrequin
Saint-Cyrien, Charles Pétrequin est venu à Tours à la faveur d’une mutation au 501e régiment de chars de combat. Il demeurait rue des Oiseaux, à Tours, pas très loin du quartier Lasalle disparu (entre Mame et le pont Napoléon). Il est né en 1892 à Lyon. Le commandant Pétrequin avait déjà son brevet de pilote lorsqu’il est arrivé à Tours, un brevet belge obtenu en 1933 (n°451) lorsqu’il était au 2e bureau, à Bruxelles. Il est venu à Tours avec son avion. Il a obtenu son brevet français à Tours, homologué par l’ACF le 25 mai 1936 (n°5673) et le 2e degré quelques semaines plus tard.
Avions : le Caudron C.600 Aiglon F-ANZA. Avant de venir à Tours, il possédait le Caudron C.271 Luciole F-AMMA.
Henry Toulouse
Pas un notable mais un homme d’affaires. Son père, Ernest, a créé en 1904 à Tours, les Docks du Centre qui, au fil des années, sont devenus les Docks de France (1931). En 1966 le groupe est entré en Bourse. Il a ouvert son premier Mammouth en 1969. Le groupe a été l’objet d’une OPA d’Auchan en 1996. Henry Toulouse a mis une grosse impulsion au groupe. Il a également fondé un magazine professionnel qui existe encore, LSA (Libre-Service Actualités). Deux de ses employés aux Docks ont été moniteurs à l’Aéro-Club de Touraine : Jean Anthonioz et Paul Colin. Ils ont fait la guerre au GAO 509. Paul Colin a été abattu en juin 1940 aux commandes d’un Potez 63.11.
Avions : un Caudron C.270 Luciole et un Caudron C.600 Aiglon.
Les avions de propriétaires
Les avions de la compagnie Henri Le Tournir ont été classés dans cette catégorie.
F-ABGI – Sopwith 1 A2
Numéro de série : 1245. Passager : 2. Moteur Clerget 9B.
Un reste de la guerre. L’École d’aviation s’est séparée des siens en 1918. Il a appartenu à Henri Loiseau, de Saint-Cyr-sur-Loire. Il était présent au meeting de Cheillé en 1920. A priori, Henri Loiseau n’a jamais été breveté. Une aventure sans lendemain.
F-AINV – Caudron C.60
Numéro de série : 48. Biplan. Équipage : 2. Moteur Clerget 9 B de 130 CV.
En octobre 1934, ce C.60 passe du Club Wright Léon Bollée du Mans aux Ailes de Touraine. Mis en vente en 1935 par Olivier Paillaud, il n’a semble-t-il pas trouvé preneur.
F-AIVS – Spad S.51/4
Numéro de série : 56. Biplan. Monoplace. Moteur Gnome et Rhône Jupiter 9 Aa, 420 CV. Couleurs : Bleu, jaune et argent.
Construit à Suresnes par Blériot, il a été utilisé par Villechanoux en meeting, notamment au meeting national de Vincennes en 1929. Après la mort accidentelle (à Niort) du pilote de voltige, deux cellules ont été mises en vente par sa veuve dont celle du 51/4. En janvier 1933, Les Ailes annoncent qu’il est en cours de montage chez Blériot à Suresnes pour un aviateur tourangeau qui doit venir le chercher (Maurice Thoraval). Il appartient en fait à Henri Le Tournir. Il revient chez Farman après la tempête et la fin de la compagnie Le Tournir. En décembre 1934, il est vendu à Sarah Antolin (117 rue d’Aboukir, à Paris) qui cherchait des avions pour l’Aéro-Club d’Aragon, à Saragosse.
Immatriculé EC-BCC, il a continué la voltige en Espagne. Son épave, sur l’aérodrome d’El Palomar (Saragosse) a été présenté comme un avion républicain abattu par les nationalistes. Mais sur ses roues…
F-AJAV – Potez 32
Numéro de série : 1467. Monoplan. Moteur Salmson 9 Ab, 230 CV.
Il est racheté à la CIDNA (ex-compagnie Franco-Roumaine) par Olivier Paillaud, en octobre 1931. Il volait sur les lignes régulières dans les pays de l’Est (Tchécoslovaquie, Pologne, etc.). Une erreur de casting d’Olivier Paillaud, une catastrophe financière pour les Ailes de Touraine qui pensaient que plus l’avion était volumineux plus on pouvait faire des baptêmes de l’air. Sauf que le Potez 32 avait besoin d’un long terrain pour atterrir et décoller. Ce qui n’était pas le cas pour les tout petits meetings des Ailes.
F-AJFN – Farman 190
Numéro de série : 25. Équipage : 5. Moteur Gnome et Rhône 5 Bc de 240 CV.
Le Farman 190 a appartenu à la SGTA, la Société générale des transports aériens des frères Farman. Après un passage à Air France, il est racheté par Robert Poirier et un associé. Robert Poirier est un aviateur tourangeau, spécialiste des meetings et des baptêmes de l’air. Deux parachutistes trouvent la mort en sautant de cet avion, Vassard à Tours, et Clem Sohn à Vincennes.
Robert Poirier, un aviateur sur la route de la division Das Reich Lire
En savoir plus sur le Farman 190 F-AJPN sur crezan.fr Lire
F-AJLR – Farman 200
Numéro de série : 8. Équipage : 3. Moteur : Salmson 9 Ac, 120 CV.
Première immatriculation le 7 mars 1930. En mars 1932, ce F.200 passe de HMD Farman à Henri Le Tournir. Objectif : faire des baptêmes de l’air et surtout former au brevet de pilote de tourisme.
Ce Farman 200 a survécu à la tempête qui a causé des dégâts aux avions d’Henri Le Tournir. En octobre 1934, il retourne chez HMD Farman.
Sur la compagnie Le Tournir Lire sur Aéroplane de Touraine
Le Farman 200 F-AJLR sur crezan.fr Lire
F-AJMC – De Haviland DH.60X Moth
Numéro de série : 1188. Équipage : 2. Moteur Gipsy.
En janvier 1937, Valentin Tersen le vend à Paul Chocheprat. Passionné d’aviation, Paul Chocheprat a passé son brevet en mars 1936. Lieutenant de dragons, il a choisi d’intégrer l’armée de l’air et a passé son brevet militaire à la base aérienne 107 le 13 août 1937. Affecté à Tours, il a sans doute revendu son avion avant de venir. Paul Chocheprat est mort le 5 juin 1940 aux commandes d’un Breguet 693 de la 51e escadre de bombardement. Un Stampe SV4 de l’Aéro-Club de Touraine a été baptisé Capitaine-Chocheprat en 1947.
F-AJTU – Farman 192
Numéro constructeur : 13. Équipage : 5. Moteur Salmson 9 Ab, 230 CV.
En octobre 1931 il passe d’Armand Esders à Roland Coty qui l’utilise pour ses déplacements, notamment entre Paris et Tours, souvent avec Gustave Delage comme pilote. Roland Coty le cède à Louis Lejeune en 1937.
En savoir plus sur le F-AJTU sur crezan.fr Lire
F-AIYQ – Farman 192
Numéro de série : 1. Équipage : 5. Moteur Salmson 9 Ab, 230 CV.
En juin 1932, il passe de la société Air Services à Air Tourisme, de la société des frères Farman à celle d’Henri Le Tournir. C’est le cheval de bataille de cette compagnie lors des meetings. Ce Farman 192 sera considéré comme détruit lors de la tempête en mars 1934.
Sur la compagnie Le Tournir Lire sur Aéroplane de Touraine
F-ALBG – Potez 36.13 – Ville de Dallas
Numéro de série : 2076. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 ac.
Ce Potez 36, construit à Méaulte en 1931, passe de l’AC Drôme et Ardèche à l’Aviation-Club de Touraine en septembre 1933. Il a servi à la formation de pilotes. Il a été vendu ensuite à Adrien Rouchouze, de Saint-Étienne, en 1937.
F-ALIA – Morane-Saulnier 230
Numéro de série : 183. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Ab.
En décembre 1932, Roland Coty l’achète à Michel Détroyat. C’était un des trois MS.230 de la Patrouille Tricolore de Michel Détroyat. Le 6 octobre 1934, Georges Delage qui le pilote, est condamné pour avoir survolé Tours à moins de 500 m d’altitude le samedi 9 juin. Il écopera de 50 F d’amende (et les dépens). Il lançait des tracts pour une réunion politique.
En février 1937, le Morane passe de Roland Coty à Louis Lejeune.
L’accident de Michel Détroyat à Tours en 1931 Lire
F-ALNN – Potez 36.21
Numéro de série : 2468. Équipage : 2. Moteur Potez 6 Ac.
L’avion est construit en 1932 à Méaulte. En avril 1936, il passe de Potez à Jean Boy.
Jean Boy a été chef-pilote à Tours. Puis il a monté une école de pilotage, toujours à Tours, ce qui a fâché l’aéro-club qui l’a exclu pour concurrence déloyale. Mobilisé comme moniteur à l’école élémentaire de pilotage de Poitiers, il est entré dans la Résistance, notamment au sein du réseau Comète. Arrêté, il est mort en déportation quelques jours avant la libération. En avril 1938, le Potez 36 passe de Jean Boy aux Ailes populaires stéphanoises.
F-ALOB – Potez 36.13 – Rouletabille
Numéro de série : 2503. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 ac (moteur chromé). Modèle 1931 avec aménagement de luxe. Ailes argentées.
Première immatriculation le 3 octobre 1931 pour Roland Coty qui le vend en octobre 1932 à Pierre Parâtre. En octobre 1934, il passe de Pierre Parâtre à Constant Crestey. Le nom de Rouletabille lui a été donné par Pierre Parâtre qui le déclinera sur trois autres avions.
F-ALOD – Potez 36.15 – Gratte-Ciel
Numéro de série : 2503. Monoplan. Équipage : 2. Moteur Potez 6 Ac de 100 CV.
En février 1933, il passe de l’Aéro-club de Chamonix–Mont-Blanc à Marcel Lévy. C’est son premier avion. Robert Dangoise va le chercher à Orly. Le F-ALOD participe au Tour de France des avions de tourisme en juillet 1933. L’équipage est constitué de Robert Dangoise, chef-pilote, et Marcel Lévy.
Marcel Lévy, cette fois avec Paul Colin, participe au rallye des Grands Vins de Bordeaux l’année suivante puis au Rallye aérien du Bon Cidre, entre Saint-Malo et Dinan. Ils y remportent la Coupe du président de la République. Il est vendu à René Montenay, de Châtellerault, début 1935.
F-ALSR – Caudron C.270
Numéro de série : 20. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 Ac.
En février 1934, ce Luciole passe du Club des Touristes Aériens à Henry Toulouse. Celui-ci ne le conserve pas longtemps puisqu’il le revend l’année suivante à l’Orléanais Jacques Paris qui le base à Cour-Cheverny.
F-AMFU – Farman 390
Numéro de série : 4. Équipage : 4. Moteur Farman 7 Ear, 130 CV.
Un Farman 390 est venu à Tours le 12 mars 1933 pour être présenté à d’éventuels acheteurs. Celui d’Henri Le Tournir est immatriculé le 19 avril. Il participe à plusieurs meetings en 1933 et réchappe de la tempête de mars 1934.
En juin 1934, il passe de Le Tournir à Charles Blumenthal qui le transformera en Farman 193.
En savoir plus sur le F-AMFU Lire
F-AMJA – Potez 430 – Vacotte
Numéro de série : 3297. Équipage : 3. Moteur Potez 6ac de 105 Ch. Rouge.
Première immatriculation le 21 avril 1933 pour René Dumontier. Il est baptisé le 26 mai 1933 par le curé de Saint-Symphorien. En décembre 1936, il passe de René Dumontier à l’Aéro-club de la Montagne noire.
La vacotte est une coccinelle, en parler normand. Ainsi baptisé parce qu’il était rouge ?
F-AMMQ – Caudron C.280/9
Numéro du constructeur : 1. Passagers : 4. Moteur Salmson 9 Nc.
En février 1935, il passe de l’Aéro-Club de Loir-et-Cher à Olivier Paillaud.
Le 1er avril 1936, Olivier Paillaud le vend à Bernard Lévy.
F-AMSI – Caudron C.272/3 Luciole
Numéro du constructeur : 6829/4. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pdi de 120 CV.
En janvier 1937, René Dumontier le rachète à l’Aéro-club de Loir-et-Cher qui l’avait acquis en première main en 1934. Il n’y a eu que quinze exemplaires de cette variante de Luciole. René Dumontier l’a revendu à l’Aéro-Club de Brioude.
F-AMVK – Caudron C.282/8 Phalène
Numéro du constructeur : 6896/64. Équipage : 4. Moteur Renault 4 Pdi de 120 CV.
Le pilote tourangeau Henri Lemaître l’a acheté en septembre 1934. Il était basé à Villacoublay. Il ne l’a pas utilisé longtemps. Il a été revendu en octobre 1935 à Paul Gémon, après le décès d’Henri Lemaître.
La biographie d’Henri Lemaître sur Aéroplane de Touraine Lire
F-ANFS – Farman 393 – Ajaccio
Numéro du constructeur : 5. Équipage : 4. Moteur Farman 4 Ecr de 190 CV.
Le Farman 393 a été baptisé à Tours le samedi 14 septembre 1934. Roland Coty l’utilise pour ses voyages entre Toussus et Tours avec Gustave Delage aux commandes. Accompagné d’un radio, Rossion, le trio tente de relier Paris à Brazzaville (Congo) en 1935 mais le voyage se termine avec une panne de moteur à Gabès (Tunisie). En mars 1937, il passe de Roland Coty à Ferdinand Béghin.
Le F-ANFS sur crezan.fr Lire
F-ANGI – Mauboussin 120/34 – Tchekna 2
Numéro de série : 112. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Propriété fin 1934 de (François) Pierre Jossinet, médecin de Chabris, dans l’Indre. Le Mauboussin était stationné à Tours. Pierre Jossinet était aux Ailes de Touraine lorsqu’il a passé son brevet.
L’avion a été baptisé Tchekna 2 selon le registre AIR Véritas. Il s’agit sans doute d’une forme française de Tchikina, nom peul de Massenya, la ville du sud du Tchad où Pierre Jossinet a été médecin et où il a épousé Jeanne Laurelli. Qui dit Tchekna 2 dit Tchekna. Il s’agit sans doute du rarissime Delanne 11 à moteur Anzani, construit à un seul exemplaire, qu’il avait stationné un temps à Bourges puis à Tours.
F-ANHJ – Farman 393
Numéro de série : 8. Équipage : 4. Moteur Farman 9 Ecr de 190 CV.
(Fortuné) Henri Vezzani était ingénieur des Arts et Métiers. Il travaillait dans les travaux publics mais était également propriétaire de chevaux de courses. Il était membre d’Air Touraine et du club Roland-Garros. Il était souvent à Tours le week-end à partir de la mi-1938 et son Farman 393 y était entretenu. Il est sorti de l’atelier de peinture en mai 1939. Il y a été réquisitionné par l’armée.
F-ANJZ – Farman 404 – PAD 2
Numéro de série : 2. Équipage : 3. Moteur Renault 4 Pei, 140 CV.
L’avion a été mis en service en 1935 par Marcel Schwob d’Héricourt. Il était basé à Buc, en région parisienne. Pierre Desombre l’a acheté en septembre 1937. Chronologiquement, c’est le deuxième avion de Pierre Desombre. Il l’a vendu (quand ?) à l’Aéro-Club de Lille. Il volait encore après la guerre.
Le F-ANJZ est en photo sur le site de Bruno Parmentier, Aviafrance Lire
La renaissance de l’Aéro-Club de Lille Lire
F-ANRC – Caudron C.480 Frégate – Gratte-Ciel III
Numéro de série : 7005.6. Équipage : 3. Moteur Renault 4 Pei.
Chronologiquement, c’est le troisième avion de Marcel Lévy, comme son nom l’indique. Il avait appartenu à Gaston Thouvenot, de Nancy. Sort inconnu.
F-ANRZ – DH 80A Puss Moth – Rouletabille 2
Numéro de série : 2151. Équipage : 3. Moteur De Havilland Gipsy III.
Première immatriculation le 21 mars 1935 pour Pierre Parâtre. En septembre 1936, il est revendu à Louis Laroche. Ce Puss Moth, après un passage en Suisse, se trouvait dans les réserves du musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget lorsqu’il a été photographié par Pyperpote en 2007. Le musée l’a racheté en 1965 à un particulier (information du musée de l’Air)
Sur son moteur, aux Ailes anciennes Lire
Le site de Pyperpote List’in MAE
Rouletabille 2 photographié par Pyperpote en 2007 et 2011 et par Philippe Couderchon en 1981, en cours de restauration (!) dans les réserves du musée de Villacoublay. Sur List’in MAE
F-ANVM – Caudron C.600 Aiglon – Gratte-Ciel II
Numéro de série : 31. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pgi, 100 CV. Bleu.
12 août 1935,première immatriculation pour Marcel Lévy. Le mardi 1er octobre (ou le 8), il est baptisé par le rabbin Léon Sommer qui pose la Mesousa sur l’avion . Jeannine Amselle qui épousera Marcel Lévy le 17 avril 1936, est la marraine. Le capitaine Raineri est le parrain. Ce Caudron Aiglon sera vendu en 1938 à Raoul Lemaignen, de Cour-Cheverny, qui était le représentant de Caudron dans la région.
F-ANYX – Caudron C.600 Aiglon – PAD
Numéro de série : 53. Équipage : 2 Moteur Renault 4 Pgi, 100 CV.
Selon le registre AIR, sa première immatriculation est pour Pierre Desombre, le 17 septembre 1935. Il a été baptisé le 15 septembre par le chanoine Joguet. Marraine Mademoiselle Caffin, parrain M. Salmon. PAD, drôle de nom. C’est l’acronyme de Pierre (et) Annie Desombre. “Et voilà, comment maman s’est retrouvée dans le coup, et a finalement avalé la couleuvre”, nous a expliqué Guy, l’un des dix enfants du couple. L’avion a été vendu en 1937 à André Laumet de Sidi Bel-Abbès : un joli voyage. Un Farman 404 l’a remplacé.
F-ANZA – Caudron C.600 Aiglon
Numéro de série : 53. Équipage : 2 Moteur Renault 4 Pgi, 100 CV.
L’Aiglon est arrivé à Tours en même temps que le commandant Charles Pétrequin qui venait de Bruxelles. Celui-ci n’était pas dans l’aviation mais au 501e régiment de chars de combat. Charles Pétrequin a été l’acteur d’un fait divers avec son avion qui s’est bien terminé. Lors du Rallye des Grands Vins de Touraine, en 1936, il était descendu pour lancer l’hélice. L’avion s’est mis à rouler. Charles Pétrequin a essayé de remonter, en vain. C’est sa jeune passagère , Simone Moreau – qu’il épousera l’année suivante – qui a poussé sur le manche et l’avion s’est mis sur le nez. Peu de dégâts. Le Caudron est resté stationné à Tours jusqu’à la guerre. Ensuite ?
F-AOHQ – Farman 403
Numéro de série : 14. Équipage : 3. Moteur Farman 7 Ed de 170 CV.
Ce Farman 403 a été livré à Tours début juin 1936. Propriétaire, la Société Le Corozo-Dargouge qui fabriquait des boutons, dirigée par Alain Miche de Malleray. Celui-ci avait épousé Mayotte Dargouge en 1923, à Huismes. Sort de l’avion inconnu.
F-AOQX – Potez 585 – Denique
Numéro constructeur : 4150. Équipage : 3. Moteur Potez 6 Ba de 130 CV.
Acquis fin 1936 par René Dumontier. Choix étonnant car les Potez 585 ont surtout été achetés par l’armée comme avions de liaison (99 sur 108). Drôle de choix mais aussi drôle de nom : Denique, mot latin qui se traduit par Enfin.
F-AOVB – Caudron C.600 Aiglon
Numéro constructeur : 7302/123. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pgi 100 CV.
Première immatriculation le 13 mai 1936 pour le discret patron des Docks du Centre, Henry Toulouse. Cet Aiglon a ensuite été vendu à l’étranger.
F-AQIX – DH 87B Hornet Moth – Rouletabille 4
Numéro constructeur : 8063. Équipage : 2, côte-à-côte. Moteur Gipsy major 130 CV.
Cet Hornet (Frelon) était un biplan. Il a été acheté en février 1939 par la Société de Représentation Industrielle de l’Ouest, une société de Pierre Parâtre. Pierre Parâtre reste fidèle à De Havilland et à la Suisse. Il a été convoyé de Genève-Cointrin à Tours par M. Weber, le chef-pilote genevois. Il a été baptisé par Mme Weber. Son intérêt était d’avoir deux places côte-à-côte.
F-AQRU – DH 85 Leopard Moth – Rouletabille 3
Numéro constructeur : 7017. Équipage : 3. Moteur Gipsy major 130 CV.
Après un DH 80, Pierre Parâtre reste chez De Havilland en achetant un DH 85. Lui succédera un DH 87B (ci-dessus). C’est le 10 mars 1937 que ce Leopard est immatriculé. Il vient de Suisse. Il appartenait à Ariane Dufaux , la fille de l’industriel genevois Frédéric Dufaux et nièce des pionniers suisses Henri et Armand Dufaux. Pierre Parâtre le vend début 1939 pour passer à la taille au-dessus. Il appartenait à Charles Blumenthal lorsqu’il a été réquisitionné lors de l’entrée en guerre par la commission de Tours.
Les avions d’aéroclub
F-AION – Hanriot HD.32 – Mickey
Numéro 145. Équipage : 2. Moteur rotatif Le Rhône 9 C de 80 CV.
Offert par Roland Coty à l’Aéro-Club de Touraine. Il est baptisé le 29 juillet 1932 en présence du général Denain. Il est arrivé directement de chez Hanriot, à Bourges. Sa marraine est Mme Coty. En octobre 1933, il a été accidenté par un élève qui a laissé le moteur s’engorger. Jugé irréparable, il a été réformé.
F-AJYE – Caudron C.232 Luciole
Numéro de série : 26/6509. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pg, 95 CV.
Fabriqué en 1930 et mis en service par l’Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est, il a connu plusieurs propriétaires avant d’être racheté le 23 septembre 1937 par Air Touraine. Mis à la disposition de la Section populaire.
Il a été détruit pendant la guerre : soit dans les bombardements allemands en 1940, soit lors de la destruction de l’aérogare civile en 1941 pour la construction de la piste allemande. Il a fait l’objet d’une demande d’indemnisation après la Libération.
F-AJYG – Caudron C.232 Luciole
Numéro de série : 28/6511 Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pg, 95 CV.
Fabriqué en 1930 et mis en service par l’Union des pilotes civils, il a été racheté par Air Touraine en 1938. Contrairement au F-AJYE, il n’a pas œuvré au sein de l’aviation populaire.
Il apparait dans un film sur Ciclic.fr, à la 30e seconde. Juste devant le Farman 402 F-AMXA La Touraine.
F-ALDF – Caudron C.230 – Le Rescapé
Numéro de série : 6534.3. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 C de 95 CV.
En septembre 1935, le Caudron C.230 est racheté à l’Aéro-club de Loir-et-Cher par Air Touraine. Caché dans une grange de Nicolas Bouisson à Montlouis, il a été remis en service par Jean Rideau et a repris son envol depuis la vallée du Cher, en face de la gare de Véretz. Détruit lors d’un accident en 1952 – mais la date exacte reste à préciser – avec Jean Rossard aux commandes et Raymond Ropion comme passager.
Il avait eu Maryse Bastié pour première propriétaire en 1931.
Pendant la guerre, Le Rescapé avait été caché chez Nicolas Bouisson, à Montlouis Lire
F-ALFI – Potez 36.13
Numéro de série : 2238. Équipage : 2.Moteur Salmson 7ac de 95 ch.
En février 1933, les Ailes de Touraine envoient quatre personnes à Chartres pour voir l’état du Potez 36 qu’ils souhaitent acheter. Sont présents Olivier Paillaud (président), Louis Brenot (chef pilote), Gaston Papin et Molinier. Ils l’achètent à Jean Guérinot pour 18.000 F. En novembre 1935, il passe des Ailes de Touraine à Air Touraine, à la suite de la fusion. Mobilisé à Saint-Brieuc, il a été transféré vers Périgueux avec un autre Potez 36 (le F-ALYB) par le sergent-chef Riehl et le soldat Muller le 22 décembre 1939. Pris dans le brouillard et de nuit, ils se sont posés à Vars (Charente) avant de repartir le lendemain pour l’École élémentaire n°33 à Périgueux. Sort inconnu.
F-ALFZ – Potez 36.14
Numéro de série : 2253. Équipage : 2. Commande de vol côté passager amovible. Moteur Renault 4 Pb.
13 juillet 1931, c’est jour de fête aux Ailes de Touraine. Le Potez 36 du jeune aéro-club est baptisé au camp d’aviation, en présence de nombreux aviateurs militaires : Prat, Fournier, Chrétien, Challande, Chaignon, Chasseval, etc. Plusieurs Potez 36 de la région ont été invités : le F-ALFU de Cholet ; le F-ALDB, de Bonneval (28) ; le F-ALKH et le F-ALIC, de Bourges. La marraine est Gabrielle Dumontier.
F-ALRE – Caudron C.270 Luciole – Le Tourbillon
Numéro de série : 6572.10. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 Ac de 95 CV.
Première immatriculation le 3 novembre 1931 pour l’Aéroclub de Touraine. Le Luciole est baptisé le dimanche 31 janvier 1932, sur le terrain de Parçay-Meslay. Pour briser la bouteille de champagne, l’Aéro-Club avait choisi l’épouse de son chef-pilote, Mme Dangoise, et Roland Coty. Il participe la même année au tour de France des avions de tourisme.
Déclaré comme détruit en juin 1935.
Le tour de France du Tourbillon Lire
F-ALZY – Hanriot HD.14S
Numéro de série : 431. Moteur Le Rhône 9c rotatif de 80 CV.
La Sécurité civile avant l’heure. Seize Hanriot HD.14S ont été mis à la disposition des collectivités locales par la Fédération Nationale Aéronautique. Ils sont répartis dans toute la France mais aussi dans les colonies (Indochine, Madagascar, Algérie). Il s’agit d’avions sanitaires pour transporter les blessés. Prêté par l’État français à l’Aéro-Club de Touraine, il est pris en charge par la chambre de commerce de Tours. Celui de Tours est immatriculé le 7 juillet 1932. il est détruit en avril 1936.
F-AMXA – Farman 402 – La Touraine
Numéro de série : 35/7140. Équipage : 3. Moteur Lorraine 5 Pb, 110 CV.
Immatriculé pour la première fois en 1934 (certificat n°3688) pour M. Branca, de Limoges. Il est racheté par Air Touraine pour remplacer le F-AMYZ accidenté. Il arrive à Tours le 2 avril 1936, piloté par Jean Boy, avec Maurice Bodin.
Détruit lors de la Seconde Guerre mondiale dans les bombardements de la base aérienne. Il a fait l’objet d’une demande d’indemnisation par l’Aéro-Club de Touraine.
F-AMYZ – Farman 402 – Ville-de-Tours
Numéro de série : n°51. Équipage : 3. Moteur Lorraine 5 Pb, 110 CV.
Robert Dangoise et Francis Legros vont le chercher le vendredi 13 avril 1934 à Toussus-le-Noble. Durée du trajet : 1 h 15 min. Les journaux nous apprennent qu’il est vert et argent. Accidenté par Jean Tulasne en décembre 1935, il est remis en service le 12 juillet 1936 par Raymond Mauler, le nouveau chef-pilote et Georges Tenot du bureau Véritas.
Sur l’accident de Jean Tulasne Lire
L’aviation populaire
F-APJF – Farman F-451 Moustique
Numéro de série : 18. Équipage : 1. Moteur AVA 4 A-OO de 25 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État français, il entre en service en juillet 1938. Ce petit avion était destiné au perfectionnement des élèves pour le 2e degré. Autrement dit, il a peu servi.
Il a semble-t-il été récupéré par les Allemands (quelle prise de guerre !) puisque le registre des avions allemands indique un avion Farman D-APJF.
F-APPB – Hanriot H-161
Numéro de série : 28. Immatriculation militaire T327. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pdi 120 CV.
Construit par Hanriot, à Bourges. Immatriculé le 22 février 1937.
Mis à la disposition de la section populaire d’Air Touraine par l’État français le 19 mars 1937. Accidenté lors d’un atterrissage à Château-Bougon en 1937 (immobilisé du 12 août au 9 octobre 1937). Suite inconnue.
F-APSK – Salmson D6T2 Cricri
Numéro de série : 439. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État. Cassé à l’atterrissage le 24 juillet 1938.
F-APST – Salmson D6T2 Cricri
Numéro de série : 448. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État. Il entre en service le 4 décembre 1937. Il a logiquement dû être affecté à l’École élémentaire d’Angoulême. Sort inconnu.
F-AQVH – Salmson D6T2 Cricri
Numéro de série : 147. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État. Il entre en service le 1er septembre 1938 à Tours. A la déclaration de guerre il est pris en compte par l’École élémentaire de pilotage n°28 de Blois-Pezay, puis par l’EEP 32 de Limoges. Il est évacué vers Moissac où il se trouve en juillet 1940. Suite inconnue.
F-ARKI – Caudron C.275 Luciole
Numéro de série : 7909. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pgi, 80 CV.
Mis à la disposition des Ailes Vendômoises par l’État mais c’est à la section populaire d’Air Touraine qu’il s’est retrouvé. Il entre en service le 9 juillet 1938. A la déclaration de guerre il est pris en charge par l’École élémentaire de pilotage n°28 (Vendôme puis Blois-Pezay) puis par l’EEP 32 de Limoges après l’arrêt de l’EEP de Blois. Il est évacué vers Moissac où il se trouve en juillet 1940. Sort inconnu.
Un grand merci à Jean-Pierre Bézard, Jean-Marc Rideau, Gaston Prouin, Vincent Lemaire, Jacques Poirier, à l’Aéro-Club de Touraine, et à tous ceux qui ont mis des photos à ma disposition.
Didier Lecoq
Pour Didier Lecoq.
J’ai ajouté quelques lignes à propos de Jacques Métadier sur le site Français Libres.
A.K.