Les avions tourangeaux d’avant-guerre

Baptêmes de l’air : en famille devant le Hanriot 161 d’Air Touraine (F-APPB) avec l’immatriculation militaire T327. (@ Didier Lecoq)

Ce tour d’horizon des avions tourangeaux d’avant-guerre se veut exhaustif. Mais il peut y avoir un oubli. De nombreuses fiches sont encore à compléter. Je suis toujours à la recherche de photographies pour certains avions.

Afin de faciliter la lecture, les avions sont classés en trois catégories :

  • ceux qui ont appartenu à une personne,
  • ceux dont un aéro-club était propriétaire,
  • ceux de l’aviation populaire mis à la disposition par l’État.

Cette liste ne prend pas en compte les motoplaneurs comme le SFAN, les planeurs et les Pou-du-ciel.

Un aviateur de Tours dans un Caudron Phalène, peut-être le F-AMMQ.
(@ Didier Lecoq origine AJ Charpentier)

Mais avant de parler des avions, quelques biographies de propriétaires.

Les propriétaires

François et Roland Coty

Le père et le fils. On ne présente plus le père, le parfumeur, propriétaire – entre autres – du château d’Artigny, à Montbazon. C’était également un grand mécène de l’aviation, notamment avec Le Trait-d’Union de Doret, Le Brix et Mesmin. Sur ses flancs, le logo du journal L’Ami du peuple, un autre joyau de François Coty avec Le Figaro. Le magnat corse – de son vrai nom, Spoturno – n’était pas pilote et avait engagé Gustave Delage. L’avion était pour lui un moyen rapide de relier ses centres d’affaires.
Son fils, Roland, était pilote même s’il utilisait beaucoup les services de Delage. Il a été officier de réserve dans l’armée de l’air. Il a été courtisé par les Ailes de Touraine mais a rejoint l’Aéro-club de Touraine (Union). Il a été élu au comité directeur de ACT Union en 1931.

Pierre Desombre

Pierre Desombre est né à Lille en 1902. Industriel, il était spécialisé dans les chemises avec la Manufacture d’Arcole. C’était aussi l’organisateur du Rallye des Grands Vins de Touraine. Un de ses fils sera notamment pilote dans l’Aéronautique navale.

René Dumontier

René Dumontier est un des fondateurs des Ailes de Touraine. Lors de la souscription initiale, c’est lui qui a apporté le plus (10.000 F), devant Paillaud et Parâtre (5.000 F), loin devant les autres. Il est né à Rouen où son père, Magloire, était pharmacien. René Dumontier sera également pharmacien. C’est son père qui a industrialisé un médicament créé par son arrière-grand-oncle, Gilbert Soury, abbé de son état : la Jouvence de l’Abbé Soury. En 1918, le château de l’Aubrière est vendu à la famille de René Dumontier. Après la fusion des aéro-clubs, il est resté vice-président d’Air Touraine. Il a été maire de La Membrolle-sur-Choisille, de 1933 à 1945. Il y a organisé un meeting aérien.

Gabrielle Dumontier

Épouse de René Dumontier, Gabrielle Lhopitallier est la première Tourangelle à obtenir son brevet de pilote de tourisme. Elle a participé à de nombreuses épreuves, terminant huitième notamment du Rallye des Grands Vins de Touraine en 1935. Elle est née à La Membrolle-sur-Choisille où son père était médecin.

Avions : le couple a possédé un Potez 430, un Caudron C.272 Luciole et un Potez 585.

Pierre Jossinet

Médecin à Chabris, dans l’Indre, il a passé son brevet avec les Ailes de Touraine (n°955, homologué le 27 juin 1932). Son épouse, Jeanne Laurelli, choisira l’Aviation-Club de Touraine pour son brevet, quelques mois plus tard. Pierre Jossinet a quitté Chabris (et Tours) pour Châteaudun. C’était un chantre de l’aviation sanitaire, notamment pour lutter contre la coqueluche. Résistant, il a été maire de Châteaudun, de la Libération de la ville au 12 mai 1945.
Avions : Delanne 11 (qu’il avait hébergé à Bourges avec lequel il a participé au Rallye des Grands Vins de Bordeaux en 1933), le Mauboussin 120/34 F-ANGI. Il aura ensuite le Farman 293 F-ARLX.

Sur le Farman 293 F-ARLX Lire

Sur Jan Jossinet (Jeanne Laurelli) Lire

Henri Le Tournir

Pas du tout pilote. Mais il a fondé une compagnie aérienne éphémère (1932-1934) qui a possédé quatre avions, surtout des Farman.

Sur la compagnie Henry Le Tournir Lire

Marcel Lévy

La famille Lévy possédait un des grands magasins de mode de Tours, Le Petit Paris, rue Nationale. Un passionné d’aviation. Il a participé, sur Potez 36, au Tour de France aérien. Marcel Lévy a été contrôleur pour l’Aéro-Club de France. Breveté pilote de tourisme en novembre 1932 (1er et 2e degrés), il a passé son brevet militaire sur la base de Tours le 5 octobre 1934, lors d’une période pour les réservistes au CMA 31. Pendant la guerre il est entré dans la Résistance, a été déporté. Il a conservé son nom de résistant à partir de 1950, le commandant Marcel Claude.
Avions : dans l’ordre, un Potez 36, un Caudron C.600 Aiglon et un Caudron C.480 Frégate.

Tourisme est synonyme de convivialité devant le chalet de l’Aviation-Club lors du Rallye des Grands Vins de Touraine 1934. Au premier plan, Mesdames Ropion, Petit et Dangoise qui entourent Roger Dutron, le directeur de l’Univers (peu avant son départ). Tout à droite, Marcel Lévy ; tout à gauche Jean Rideau. (@ Jean-Marc Rideau)
Jacques Métadier

Docteur en pharmacie et en médecine, professeur à l’école de médecine de Tours, originaire de Limoges. Jacques Métadier a été président de l’Aéro-Club de Touraine (Union). Il a possédé un Caudron Phalène en 1934, avant d’avoir son brevet. Il participe au Rallye des vins de Bordeaux en juin 1934, avec Leborgne comme pilote. Français libres dès juin 1940.

Sur Jacques Métadier Lire

Jacques Métadier sur Français Libres Lire

Olivier Paillaud

Olivier Paillaud est un des fondateurs des Ailes de Touraine. La famille Paillaud, c’est un véritable consortium du lait. Son frère Edmond est d’ailleurs décédé dans les bureaux de la fromagerie, en Normandie. Originaire des Deux-sèvres, sa famille a fait du camembert et du lait condensé.

Sur la famille Paillaud Lire

Pierre Parâtre

Pierre Parâtre est lui aussi un des piliers des Ailes de Touraine. Il a succédé au général Muiron à la présidence d’Air Touraine. Il a également été président de l’Aéro-Club de Touraine après la guerre.
Avions : avant la guerre, un Potez 36, un DH 80A Puss Moth, un DH 85B Leopard Moth et un DH 87B Hornet Moth.

Charles Pétrequin

Saint-Cyrien, Charles Pétrequin est venu à Tours à la faveur d’une mutation au 501e régiment de chars de combat. Il demeurait rue des Oiseaux, à Tours, pas très loin du quartier Lasalle disparu (entre Mame et le pont Napoléon). Il est né en 1892 à Lyon. Le commandant Pétrequin avait déjà son brevet de pilote lorsqu’il est arrivé à Tours, un brevet belge obtenu en 1933 (n°451) lorsqu’il était au 2e bureau, à Bruxelles. Il est venu à Tours avec son avion. Il a obtenu son brevet français à Tours, homologué par l’ACF le 25 mai 1936 (n°5673) et le 2e degré quelques semaines plus tard.
Avions : le Caudron C.600 Aiglon F-ANZA. Avant de venir à Tours, il possédait le Caudron C.271 Luciole F-AMMA.

Henry Toulouse

Pas un notable mais un homme d’affaires. Son père, Ernest, a créé en 1904 à Tours, les Docks du Centre qui, au fil des années, sont devenus les Docks de France (1931). En 1966 le groupe est entré en Bourse. Il a ouvert son premier Mammouth en 1969. Le groupe a été l’objet d’une OPA d’Auchan en 1996. Henry Toulouse a mis une grosse impulsion au groupe. Il a également fondé un magazine professionnel qui existe encore, LSA (Libre-Service Actualités). Deux de ses employés aux Docks ont été moniteurs à l’Aéro-Club de Touraine : Jean Anthonioz et Paul Colin. Ils ont fait la guerre au GAO 509. Paul Colin a été abattu en juin 1940 aux commandes d’un Potez 63.11.
Avions : un Caudron C.270 Luciole et un Caudron C.600 Aiglon.

Les avions de propriétaires

Les avions de la compagnie Henri Le Tournir ont été classés dans cette catégorie.

F-ABGI – Sopwith 1 A2

Numéro de série : 1245. Passager : 2. Moteur Clerget 9B.
Un reste de la guerre. L’École d’aviation s’est séparée des siens en 1918. Il a appartenu à Henri Loiseau, de Saint-Cyr-sur-Loire. Il était présent au meeting de Cheillé en 1920. A priori, Henri Loiseau n’a jamais été breveté. Une aventure sans lendemain.

F-AINV – Caudron C.60

Numéro de série : 48. Biplan. Équipage : 2. Moteur Clerget 9 B de 130 CV.
En octobre 1934, ce C.60 passe du Club Wright Léon Bollée du Mans aux Ailes de Touraine. Mis en vente en 1935 par Olivier Paillaud, il n’a semble-t-il pas trouvé preneur.

F-AIVS – Spad S.51/4

Le Sapd 51/4 à Tours. Il a échappé à la tempête. (@Didier Lecoq)

Numéro de série : 56. Biplan. Monoplace. Moteur Gnome et Rhône Jupiter 9 Aa, 420 CV. Couleurs : Bleu, jaune et argent.
Construit à Suresnes par Blériot, il a été utilisé par Villechanoux en meeting, notamment au meeting national de Vincennes en 1929. Après la mort accidentelle (à Niort) du pilote de voltige, deux cellules ont été mises en vente par sa veuve dont celle du 51/4. En janvier 1933, Les Ailes annoncent qu’il est en cours de montage chez Blériot à Suresnes pour un aviateur tourangeau qui doit venir le chercher (Maurice Thoraval). Il appartient en fait à Henri Le Tournir. Il revient chez Farman après la tempête et la fin de la compagnie Le Tournir. En décembre 1934, il est vendu à Sarah Antolin (117 rue d’Aboukir, à Paris) qui cherchait des avions pour l’Aéro-Club d’Aragon, à Saragosse.

Des aviateurs italiens posent devant l’épave.

Immatriculé EC-BCC, il a continué la voltige en Espagne. Son épave, sur l’aérodrome d’El Palomar (Saragosse) a été présenté comme un avion républicain abattu par les nationalistes. Mais sur ses roues…

F-AJAV – Potez 32

Olivier Paillaud devant le Potez 32 : la folie des grandeurs. (@ Didier Lecoq)

Numéro de série : 1467. Monoplan. Moteur Salmson 9 Ab, 230 CV.
Il est racheté à la CIDNA (ex-compagnie Franco-Roumaine) par Olivier Paillaud, en octobre 1931. Il volait sur les lignes régulières dans les pays de l’Est (Tchécoslovaquie, Pologne, etc.). Une erreur de casting d’Olivier Paillaud, une catastrophe financière pour les Ailes de Touraine qui pensaient que plus l’avion était volumineux plus on pouvait faire des baptêmes de l’air. Sauf que le Potez 32 avait besoin d’un long terrain pour atterrir et décoller. Ce qui n’était pas le cas pour les tout petits meetings des Ailes.

F-AJFN – Farman 190

Robert Poirier avec Clem Sohn qui trouvera la mort en sautant de cet avion.
(@ Famille Poirier)

Numéro de série : 25. Équipage : 5. Moteur Gnome et Rhône 5 Bc de 240 CV.
Le Farman 190 a appartenu à la SGTA, la Société générale des transports aériens des frères Farman. Après un passage à Air France, il est racheté par Robert Poirier et un associé. Robert Poirier est un aviateur tourangeau, spécialiste des meetings et des baptêmes de l’air. Deux parachutistes trouvent la mort en sautant de cet avion, Vassard à Tours, et Clem Sohn à Vincennes.

Robert Poirier, un aviateur sur la route de la division Das Reich Lire

En savoir plus sur le Farman 190 F-AJPN sur crezan.fr Lire

F-AJLR – Farman 200

Maurice Thoraval et André Pichard, à Tours. (@ Jean Rideau via Jean-Michel Rideau)

Numéro de série : 8. Équipage : 3. Moteur : Salmson 9 Ac, 120 CV.
Première immatriculation le 7 mars 1930. En mars 1932, ce F.200 passe de HMD Farman à Henri Le Tournir. Objectif : faire des baptêmes de l’air et surtout former au brevet de pilote de tourisme.
Ce Farman 200 a survécu à la tempête qui a causé des dégâts aux avions d’Henri Le Tournir. En octobre 1934, il retourne chez HMD Farman.

Sur la compagnie Le Tournir Lire sur Aéroplane de Touraine

Le Farman 200 F-AJLR sur crezan.fr Lire

F-AJMC – De Haviland DH.60X Moth

Numéro de série : 1188. Équipage : 2. Moteur Gipsy.
En janvier 1937, Valentin Tersen le vend à Paul Chocheprat. Passionné d’aviation, Paul Chocheprat a passé son brevet en mars 1936. Lieutenant de dragons, il a choisi d’intégrer l’armée de l’air et a passé son brevet militaire à la base aérienne 107 le 13 août 1937. Affecté à Tours, il a sans doute revendu son avion avant de venir. Paul Chocheprat est mort le 5 juin 1940 aux commandes d’un Breguet 693 de la 51e escadre de bombardement. Un Stampe SV4 de l’Aéro-Club de Touraine a été baptisé Capitaine-Chocheprat en 1947.

F-AJTU – Farman 192

Numéro constructeur : 13. Équipage : 5. Moteur Salmson 9 Ab, 230 CV.
En octobre 1931 il passe d’Armand Esders à Roland Coty qui l’utilise pour ses déplacements, notamment entre Paris et Tours, souvent avec Gustave Delage comme pilote. Roland Coty le cède à Louis Lejeune en 1937.

En savoir plus sur le F-AJTU sur crezan.fr Lire

F-AIYQ – Farman 192

Ce sera le seul avion de Le Tournir détruit pas la tempête.(@ Didier Lecoq)

Numéro de série : 1. Équipage : 5. Moteur Salmson 9 Ab, 230 CV.
En juin 1932, il passe de la société Air Services à Air Tourisme, de la société des frères Farman à celle d’Henri Le Tournir. C’est le cheval de bataille de cette compagnie lors des meetings. Ce Farman 192 sera considéré comme détruit lors de la tempête en mars 1934.

Profils réalisés par Michel Barrière pour Crezan Aviation, une mine d’informations sur les avions Farman.

Sur la compagnie Le Tournir Lire sur Aéroplane de Touraine

F-ALBG – Potez 36.13 – Ville de Dallas

Le Potez 36 F-ALBG Ville de Dallas lors du Rallye des Grands Vins de Touraine en 1935.
(@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro de série : 2076. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 ac.
Ce Potez 36, construit à Méaulte en 1931, passe de l’AC Drôme et Ardèche à l’Aviation-Club de Touraine en septembre 1933. Il a servi à la formation de pilotes. Il a été vendu ensuite à Adrien Rouchouze, de Saint-Étienne, en 1937.

En 1936, à Tours. La photo vient de la famille de Wilfrid Turbillon, breveté le 24 août 1935.
(@ Vincent Lemaire)

F-ALIA – Morane-Saulnier 230

Numéro de série : 183. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Ab.
En décembre 1932, Roland Coty l’achète à Michel Détroyat. C’était un des trois MS.230 de la Patrouille Tricolore de Michel Détroyat. Le 6 octobre 1934, Georges Delage qui le pilote, est condamné pour avoir survolé Tours à moins de 500 m d’altitude le samedi 9 juin. Il écopera de 50 F d’amende (et les dépens). Il lançait des tracts pour une réunion politique.
En février 1937, le Morane passe de Roland Coty à Louis Lejeune.

L’accident de Michel Détroyat à Tours en 1931 Lire

F-ALNN – Potez 36.21

Numéro de série : 2468. Équipage : 2. Moteur Potez 6 Ac.
L’avion est construit en 1932 à Méaulte. En avril 1936, il passe de Potez à Jean Boy.
Jean Boy a été chef-pilote à Tours. Puis il a monté une école de pilotage, toujours à Tours, ce qui a fâché l’aéro-club qui l’a exclu pour concurrence déloyale. Mobilisé comme moniteur à l’école élémentaire de pilotage de Poitiers, il est entré dans la Résistance, notamment au sein du réseau Comète. Arrêté, il est mort en déportation quelques jours avant la libération. En avril 1938, le Potez 36 passe de Jean Boy aux Ailes populaires stéphanoises.

F-ALOB – Potez 36.13 – Rouletabille

Numéro de série : 2503. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 ac (moteur chromé). Modèle 1931 avec aménagement de luxe. Ailes argentées.
Première immatriculation le 3 octobre 1931 pour Roland Coty qui le vend en octobre 1932 à Pierre Parâtre. En octobre 1934, il passe de Pierre Parâtre à Constant Crestey. Le nom de Rouletabille lui a été donné par Pierre Parâtre qui le déclinera sur trois autres avions.

F-ALOD – Potez 36.15 – Gratte-Ciel

Numéro de série : 2503. Monoplan. Équipage : 2. Moteur Potez 6 Ac de 100 CV.
En février 1933, il passe de l’Aéro-club de Chamonix–Mont-Blanc à Marcel Lévy. C’est son premier avion. Robert Dangoise va le chercher à Orly. Le F-ALOD participe au Tour de France des avions de tourisme en juillet 1933. L’équipage est constitué de Robert Dangoise, chef-pilote, et Marcel Lévy.

Robert Dangoise et Marcel Lévy avant leur départ. (Revue Air Touraine)

Marcel Lévy, cette fois avec Paul Colin, participe au rallye des Grands Vins de Bordeaux l’année suivante puis au Rallye aérien du Bon Cidre, entre Saint-Malo et Dinan. Ils y remportent la Coupe du président de la République. Il est vendu à René Montenay, de Châtellerault, début 1935.

F-ALSR – Caudron C.270

Numéro de série : 20. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 Ac.
En février 1934, ce Luciole passe du Club des Touristes Aériens à Henry Toulouse. Celui-ci ne le conserve pas longtemps puisqu’il le revend l’année suivante à l’Orléanais Jacques Paris qui le base à Cour-Cheverny.

F-AMFU – Farman 390

La photo du F-AMFU publiée le 3 août 1933 dans un article de La Touraine Républicaine.

Numéro de série : 4. Équipage : 4. Moteur Farman 7 Ear, 130 CV.
Un Farman 390 est venu à Tours le 12 mars 1933 pour être présenté à d’éventuels acheteurs. Celui d’Henri Le Tournir est immatriculé le 19 avril. Il participe à plusieurs meetings en 1933 et réchappe de la tempête de mars 1934.
En juin 1934, il passe de Le Tournir à Charles Blumenthal qui le transformera en Farman 193.

En savoir plus sur le F-AMFU Lire

F-AMJA – Potez 430 – Vacotte

Le Potez 43 F-AMJA de René Dumontier (ce n’est pas lui sur la photo), Au fond, on aperçoit le Caudron C.280 Phalène F-AMMQ d’Olivier Paillaud, présenté ci-dessous. (@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro de série : 3297. Équipage : 3. Moteur Potez 6ac de 105 Ch. Rouge.
Première immatriculation le 21 avril 1933 pour René Dumontier. Il est baptisé le 26 mai 1933 par le curé de Saint-Symphorien. En décembre 1936, il passe de René Dumontier à l’Aéro-club de la Montagne noire.
La vacotte est une coccinelle, en parler normand. Ainsi baptisé parce qu’il était rouge ?

F-AMMQ – Caudron C.280/9

Lorsque le Phalène était encore en Loir-et-Cher.
(@ Archives départementales de Loir-et-Cher).

Numéro du constructeur : 1. Passagers : 4. Moteur Salmson 9 Nc.
En février 1935, il passe de l’Aéro-Club de Loir-et-Cher à Olivier Paillaud.
Le 1er avril 1936, Olivier Paillaud le vend à Bernard Lévy.

Les Ailes du 5 décembre 1935.
Olivier Paillaud vend le Caudron Phalène F-AMMQ
mais aussi le Potez 32 et le Caudron 60.

F-AMSI – Caudron C.272/3 Luciole

Numéro du constructeur : 6829/4. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pdi de 120 CV.
En janvier 1937, René Dumontier le rachète à l’Aéro-club de Loir-et-Cher qui l’avait acquis en première main en 1934. Il n’y a eu que quinze exemplaires de cette variante de Luciole. René Dumontier l’a revendu à l’Aéro-Club de Brioude.

F-AMVK – Caudron C.282/8 Phalène

Numéro du constructeur : 6896/64. Équipage : 4. Moteur Renault 4 Pdi de 120 CV.
Le pilote tourangeau Henri Lemaître l’a acheté en septembre 1934. Il était basé à Villacoublay. Il ne l’a pas utilisé longtemps. Il a été revendu en octobre 1935 à Paul Gémon, après le décès d’Henri Lemaître.

La biographie d’Henri Lemaître sur Aéroplane de Touraine Lire


F-ANFS – Farman 393 – Ajaccio

Le Farman 393 avec, de droite à gauche, Gustave Delage, Roland Coty et le radio Rossion.
(Photo Le Manche à balai d’avril 1935)

Numéro du constructeur : 5. Équipage : 4. Moteur Farman 4 Ecr de 190 CV.
Le Farman 393 a été baptisé à Tours le samedi 14 septembre 1934. Roland Coty l’utilise pour ses voyages entre Toussus et Tours avec Gustave Delage aux commandes. Accompagné d’un radio, Rossion, le trio tente de relier Paris à Brazzaville (Congo) en 1935 mais le voyage se termine avec une panne de moteur à Gabès (Tunisie). En mars 1937, il passe de Roland Coty à Ferdinand Béghin.

Le F-ANFS sur crezan.fr Lire

F-ANGI – Mauboussin 120/34 – Tchekna 2

Le Mauboussin Corsaire de Pierre Jossinet F-ANGI. Mais ce n’est pas lui qui est appuyé sur l’avion.
(@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro de série : 112. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Propriété fin 1934 de (François) Pierre Jossinet, médecin de Chabris, dans l’Indre. Le Mauboussin était stationné à Tours. Pierre Jossinet était aux Ailes de Touraine lorsqu’il a passé son brevet.
L’avion a été baptisé Tchekna 2 selon le registre AIR Véritas. Il s’agit sans doute d’une forme française de Tchikina, nom peul de Massenya, la ville du sud du Tchad où Pierre Jossinet a été médecin et où il a épousé Jeanne Laurelli. Qui dit Tchekna 2 dit Tchekna. Il s’agit sans doute du rarissime Delanne 11 à moteur Anzani, construit à un seul exemplaire, qu’il avait stationné un temps à Bourges puis à Tours.

F-ANHJ – Farman 393

Le Farman 393 d’Henri Vezzani à Tours, sans doute en 1939.
(@ Robert Bézard via Jean-Pierre Bézard)

Numéro de série : 8. Équipage : 4. Moteur Farman 9 Ecr de 190 CV.
(Fortuné) Henri Vezzani était ingénieur des Arts et Métiers. Il travaillait dans les travaux publics mais était également propriétaire de chevaux de courses. Il était membre d’Air Touraine et du club Roland-Garros. Il était souvent à Tours le week-end à partir de la mi-1938 et son Farman 393 y était entretenu. Il est sorti de l’atelier de peinture en mai 1939. Il y a été réquisitionné par l’armée.

F-ANJZ – Farman 404 – PAD 2

Annie Desombre, à droite, pendant le ravitaillement du Farman 404. (@ Guy Desombre)

Numéro de série : 2. Équipage : 3. Moteur Renault 4 Pei, 140 CV.
L’avion a été mis en service en 1935 par Marcel Schwob d’Héricourt. Il était basé à Buc, en région parisienne. Pierre Desombre l’a acheté en septembre 1937. Chronologiquement, c’est le deuxième avion de Pierre Desombre. Il l’a vendu (quand ?) à l’Aéro-Club de Lille. Il volait encore après la guerre.

Le F-ANJZ est en photo sur le site de Bruno Parmentier, Aviafrance Lire

La renaissance de l’Aéro-Club de Lille Lire

F-ANRC – Caudron C.480 Frégate – Gratte-Ciel III

La Frégate de Marcel Lévy a été baptisée Gratte-Ciel III. (@ Robert Bézard via Jean-Pierre Bézard)

Numéro de série : 7005.6. Équipage : 3. Moteur Renault 4 Pei.
Chronologiquement, c’est le troisième avion de Marcel Lévy, comme son nom l’indique. Il avait appartenu à Gaston Thouvenot, de Nancy. Sort inconnu.

F-ANRZ – DH 80A Puss Moth – Rouletabille 2

Le DH Puss Moth 80A Routabille 2, démonté dans les réserves du musée de l’Air et de l’Espace,
en 2007. (@Pyperpote)

Numéro de série : 2151. Équipage : 3. Moteur De Havilland Gipsy III.
Première immatriculation le 21 mars 1935 pour Pierre Parâtre. En septembre 1936, il est revendu à Louis Laroche. Ce Puss Moth, après un passage en Suisse, se trouvait dans les réserves du musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget lorsqu’il a été photographié par Pyperpote en 2007. Le musée l’a racheté en 1965 à un particulier (information du musée de l’Air)

Sur son moteur, aux Ailes anciennes Lire

Le site de Pyperpote List’in MAE

Rouletabille 2 photographié par Pyperpote en 2007 et 2011 et par Philippe Couderchon en 1981, en cours de restauration (!) dans les réserves du musée de Villacoublay. Sur List’in MAE

F-ANVM – Caudron C.600 Aiglon – Gratte-Ciel II

Le Caudron Aiglon Gratte-Ciel II, photographié à Tours. Sans doute après son rachat par Raoul Lemaignen. (@ Robert Bézard via Jean-Pierre Bézard)

Numéro de série : 31. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pgi, 100 CV. Bleu.
12 août 1935,première immatriculation pour Marcel Lévy. Le mardi 1er octobre (ou le 8), il est baptisé par le rabbin Léon Sommer qui pose la Mesousa sur l’avion . Jeannine Amselle qui épousera Marcel Lévy le 17 avril 1936, est la marraine. Le capitaine Raineri est le parrain. Ce Caudron Aiglon sera vendu en 1938 à Raoul Lemaignen, de Cour-Cheverny, qui était le représentant de Caudron dans la région.

F-ANYX – Caudron C.600 Aiglon – PAD

Le Caudron Aiglon de Pierre Desombre (à droite), dans sa livrée de sortie d’usine, lors de son baptême. (@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro de série : 53. Équipage : 2 Moteur Renault 4 Pgi, 100 CV.
Selon le registre AIR, sa première immatriculation est pour Pierre Desombre, le 17 septembre 1935. Il a été baptisé le 15 septembre par le chanoine Joguet. Marraine Mademoiselle Caffin, parrain M. Salmon. PAD, drôle de nom. C’est l’acronyme de Pierre (et) Annie Desombre. “Et voilà, comment maman s’est retrouvée dans le coup, et a finalement avalé la couleuvre”, nous a expliqué Guy, l’un des dix enfants du couple. L’avion a été vendu en 1937 à André Laumet de Sidi Bel-Abbès : un joli voyage. Un Farman 404 l’a remplacé.

Le même PAD, dans une nouvelle livrée. (@ Guy Desombre)

F-ANZA – Caudron C.600 Aiglon

Le Caudron F-ANZA de Pétrequin en pylône. Sa passagère est encore au poste avant.
Photo publiée dans le journal La Touraine Républicaine du 21 juillet 1936.

Numéro de série : 53. Équipage : 2 Moteur Renault 4 Pgi, 100 CV.
L’Aiglon est arrivé à Tours en même temps que le commandant Charles Pétrequin qui venait de Bruxelles. Celui-ci n’était pas dans l’aviation mais au 501e régiment de chars de combat. Charles Pétrequin a été l’acteur d’un fait divers avec son avion qui s’est bien terminé. Lors du Rallye des Grands Vins de Touraine, en 1936, il était descendu pour lancer l’hélice. L’avion s’est mis à rouler. Charles Pétrequin a essayé de remonter, en vain. C’est sa jeune passagère , Simone Moreau – qu’il épousera l’année suivante – qui a poussé sur le manche et l’avion s’est mis sur le nez. Peu de dégâts. Le Caudron est resté stationné à Tours jusqu’à la guerre. Ensuite ?

F-AOHQ – Farman 403

Amphi-cabine d’Alain de Malleray par Jean Boy. Difficile de dire si c’est le Farman 403 F-AOHG. (@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro de série : 14. Équipage : 3. Moteur Farman 7 Ed de 170 CV.
Ce Farman 403 a été livré à Tours début juin 1936. Propriétaire, la Société Le Corozo-Dargouge qui fabriquait des boutons, dirigée par Alain Miche de Malleray. Celui-ci avait épousé Mayotte Dargouge en 1923, à Huismes. Sort de l’avion inconnu.

F-AOQX – Potez 585 – Denique

Numéro constructeur : 4150. Équipage : 3. Moteur Potez 6 Ba de 130 CV.
Acquis fin 1936 par René Dumontier. Choix étonnant car les Potez 585 ont surtout été achetés par l’armée comme avions de liaison (99 sur 108). Drôle de choix mais aussi drôle de nom : Denique, mot latin qui se traduit par Enfin.

F-AOVB – Caudron C.600 Aiglon

Le baptême du Caudron Aiglon d’Henry Toulouse. De gauche à droite : Roncin, X, Audouin, Pierre Desombre, X, Annette Desombre, Henry Toulouse, x, x, Pétrequin, x, Jean Boy, x, x, Boisseau (au fond), Parâtre et Maurice Bodin. (@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro constructeur : 7302/123. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pgi 100 CV.
Première immatriculation le 13 mai 1936 pour le discret patron des Docks du Centre, Henry Toulouse. Cet Aiglon a ensuite été vendu à l’étranger.

F-AQIX – DH 87B Hornet Moth – Rouletabille 4

Une photographie parue dans la revue Air Touraine de mars 1939.

Numéro constructeur : 8063. Équipage : 2, côte-à-côte. Moteur Gipsy major 130 CV.
Cet Hornet (Frelon) était un biplan. Il a été acheté en février 1939 par la Société de Représentation Industrielle de l’Ouest, une société de Pierre Parâtre. Pierre Parâtre reste fidèle à De Havilland et à la Suisse. Il a été convoyé de Genève-Cointrin à Tours par M. Weber, le chef-pilote genevois. Il a été baptisé par Mme Weber. Son intérêt était d’avoir deux places côte-à-côte.

F-AQRU – DH 85 Leopard Moth – Rouletabille 3

Numéro constructeur : 7017. Équipage : 3. Moteur Gipsy major 130 CV.
Après un DH 80, Pierre Parâtre reste chez De Havilland en achetant un DH 85. Lui succédera un DH 87B (ci-dessus). C’est le 10 mars 1937 que ce Leopard est immatriculé. Il vient de Suisse. Il appartenait à Ariane Dufaux , la fille de l’industriel genevois Frédéric Dufaux et nièce des pionniers suisses Henri et Armand Dufaux. Pierre Parâtre le vend début 1939 pour passer à la taille au-dessus. Il appartenait à Charles Blumenthal lorsqu’il a été réquisitionné lors de l’entrée en guerre par la commission de Tours.

Un Leopard Moth à Tours. (@ Didier Lecoq)

Les avions d’aéroclub

F-AION – Hanriot HD.32 – Mickey

Des aviateurs posent devant le HD.32 et les hangars du club. (@ Didier Lecoq)

Numéro 145. Équipage : 2. Moteur rotatif Le Rhône 9 C de 80 CV.
Offert par Roland Coty à l’Aéro-Club de Touraine. Il est baptisé le 29 juillet 1932 en présence du général Denain. Il est arrivé directement de chez Hanriot, à Bourges. Sa marraine est Mme Coty. En octobre 1933, il a été accidenté par un élève qui a laissé le moteur s’engorger. Jugé irréparable, il a été réformé.

Laurent Pochart (à droite), pilote de la 12e escadrille de la 31e escadre, pose devant le F-AION. (@ Famille Pochart)

F-AJYE – Caudron C.232 Luciole

Numéro de série : 26/6509. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pg, 95 CV.
Fabriqué en 1930 et mis en service par l’Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est, il a connu plusieurs propriétaires avant d’être racheté le 23 septembre 1937 par Air Touraine. Mis à la disposition de la Section populaire.
Il a été détruit pendant la guerre : soit dans les bombardements allemands en 1940, soit lors de la destruction de l’aérogare civile en 1941 pour la construction de la piste allemande. Il a fait l’objet d’une demande d’indemnisation après la Libération.

F-AJYG – Caudron C.232 Luciole

Numéro de série : 28/6511 Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pg, 95 CV.
Fabriqué en 1930 et mis en service par l’Union des pilotes civils, il a été racheté par Air Touraine en 1938. Contrairement au F-AJYE, il n’a pas œuvré au sein de l’aviation populaire.
Il apparait dans un film sur Ciclic.fr, à la 30e seconde. Juste devant le Farman 402 F-AMXA La Touraine.

F-ALDF – Caudron C.230 – Le Rescapé

Le F-ALDF est revenu à Tours le 4 octobre 1944. Cette photo est sans doute plus tardive. De gauche à droite : Pierre Parâtre (président de l’Aéro-Club de Touraine), Robert Dangoise (ancien chef-pilote) et Georges Tenot pour le bureau Véritas.
(@ Jean Rideau via Jean-Michel Rideau).

Numéro de série : 6534.3. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 C de 95 CV.
En septembre 1935, le Caudron C.230 est racheté à l’Aéro-club de Loir-et-Cher par Air Touraine. Caché dans une grange de Nicolas Bouisson à Montlouis, il a été remis en service par Jean Rideau et a repris son envol depuis la vallée du Cher, en face de la gare de Véretz. Détruit lors d’un accident en 1952 – mais la date exacte reste à préciser – avec Jean Rossard aux commandes et Raymond Ropion comme passager.
Il avait eu Maryse Bastié pour première propriétaire en 1931.

Pendant la guerre, Le Rescapé avait été caché chez Nicolas Bouisson, à Montlouis Lire

F-ALFI – Potez 36.13

Numéro de série : 2238. Équipage : 2.Moteur Salmson 7ac de 95 ch.
En février 1933, les Ailes de Touraine envoient quatre personnes à Chartres pour voir l’état du Potez 36 qu’ils souhaitent acheter. Sont présents Olivier Paillaud (président), Louis Brenot (chef pilote), Gaston Papin et Molinier. Ils l’achètent à Jean Guérinot pour 18.000 F. En novembre 1935, il passe des Ailes de Touraine à Air Touraine, à la suite de la fusion. Mobilisé à Saint-Brieuc, il a été transféré vers Périgueux avec un autre Potez 36 (le F-ALYB) par le sergent-chef Riehl et le soldat Muller le 22 décembre 1939. Pris dans le brouillard et de nuit, ils se sont posés à Vars (Charente) avant de repartir le lendemain pour l’École élémentaire n°33 à Périgueux. Sort inconnu.

F-ALFZ – Potez 36.14

Pierre Parâtre (avec le chapeau à la main) devant le Potez 36 des Ailes de Touraine. (@ Aéro-Club de Touraine)

Numéro de série : 2253. Équipage : 2. Commande de vol côté passager amovible. Moteur Renault 4 Pb.
13 juillet 1931, c’est jour de fête aux Ailes de Touraine. Le Potez 36 du jeune aéro-club est baptisé au camp d’aviation, en présence de nombreux aviateurs militaires : Prat, Fournier, Chrétien, Challande, Chaignon, Chasseval, etc. Plusieurs Potez 36 de la région ont été invités : le F-ALFU de Cholet ; le F-ALDB, de Bonneval (28) ; le F-ALKH et le F-ALIC, de Bourges. La marraine est Gabrielle Dumontier.

Le Potez 36 dans une position inconfortable. Photo prise a priori en 1933. (@ Aéro-Club de Touraine)

F-ALRE – Caudron C.270 Luciole – Le Tourbillon

Dans les hangars de l’aéro-club en 1934, Jean Anthonioz et Gaston Durand posent devant le Tourbillon. (@ Jean Rideau via jean-Marc Rideau)

Numéro de série : 6572.10. Équipage : 2. Moteur Salmson 7 Ac de 95 CV.
Première immatriculation le 3 novembre 1931 pour l’Aéroclub de Touraine. Le Luciole est baptisé le dimanche 31 janvier 1932, sur le terrain de Parçay-Meslay. Pour briser la bouteille de champagne, l’Aéro-Club avait choisi l’épouse de son chef-pilote, Mme Dangoise, et Roland Coty. Il participe la même année au tour de France des avions de tourisme.
Déclaré comme détruit en juin 1935.

Le tour de France du Tourbillon Lire

F-ALZY – Hanriot HD.14S

Numéro de série : 431. Moteur Le Rhône 9c rotatif de 80 CV.
La Sécurité civile avant l’heure. Seize Hanriot HD.14S ont été mis à la disposition des collectivités locales par la Fédération Nationale Aéronautique. Ils sont répartis dans toute la France mais aussi dans les colonies (Indochine, Madagascar, Algérie). Il s’agit d’avions sanitaires pour transporter les blessés. Prêté par l’État français à l’Aéro-Club de Touraine, il est pris en charge par la chambre de commerce de Tours. Celui de Tours est immatriculé le 7 juillet 1932. il est détruit en avril 1936.

F-AMXA – Farman 402 – La Touraine

Le Farman 402 La Touraine photographié en 1938 à Tours.
(@ Jean Rideau via Jean-Marc Rideau)

Numéro de série : 35/7140. Équipage : 3. Moteur Lorraine 5 Pb, 110 CV.
Immatriculé pour la première fois en 1934 (certificat n°3688) pour M. Branca, de Limoges. Il est racheté par Air Touraine pour remplacer le F-AMYZ accidenté. Il arrive à Tours le 2 avril 1936, piloté par Jean Boy, avec Maurice Bodin.
Détruit lors de la Seconde Guerre mondiale dans les bombardements de la base aérienne. Il a fait l’objet d’une demande d’indemnisation par l’Aéro-Club de Touraine.

F-AMYZ – Farman 402 – Ville-de-Tours

Le Farman 402 Ville-de-Tours immatriculé F-AMYZ, très utile pour les baptêmes de l’air.
(@ Robert Bézard via Jean-Pierre Bézard)

Numéro de série : n°51. Équipage : 3. Moteur Lorraine 5 Pb, 110 CV.
Robert Dangoise et Francis Legros vont le chercher le vendredi 13 avril 1934 à Toussus-le-Noble. Durée du trajet  : 1 h 15 min. Les journaux nous apprennent qu’il est vert et argent. Accidenté par Jean Tulasne en décembre 1935, il est remis en service le 12 juillet 1936 par Raymond Mauler, le nouveau chef-pilote et Georges Tenot du bureau Véritas.

Sur l’accident de Jean Tulasne Lire

L’aviation populaire

F-APJF – Farman F-451 Moustique

Le petit Farman Moustique devant le Hanriot 161 et les deux Salmson Cricri. Photo publiée dans la revue Air-Rouraine de février 1939.

Numéro de série : 18. Équipage : 1. Moteur AVA 4 A-OO de 25 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État français, il entre en service en juillet 1938. Ce petit avion était destiné au perfectionnement des élèves pour le 2e degré. Autrement dit, il a peu servi.
Il a semble-t-il été récupéré par les Allemands (quelle prise de guerre !) puisque le registre des avions allemands indique un avion Farman D-APJF.

F-APPB – Hanriot H-161

Des élèves de la section d’aviation populaire de Tours autour de Raymond Mauler.

Numéro de série : 28. Immatriculation militaire T327. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pdi 120 CV.
Construit par Hanriot, à Bourges. Immatriculé le 22 février 1937.
Mis à la disposition de la section populaire d’Air Touraine par l’État français le 19 mars 1937. Accidenté lors d’un atterrissage à Château-Bougon en 1937 (immobilisé du 12 août au 9 octobre 1937). Suite inconnue.

F-APSK – Salmson D6T2 Cricri

Numéro de série : 439. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État. Cassé à l’atterrissage le 24 juillet 1938.

F-APST – Salmson D6T2 Cricri

Remplissage du réservoir d’un des Cricri de la SAP Air Touraine. (@ Gaston Prouin)

Numéro de série : 448. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État. Il entre en service le 4 décembre 1937. Il a logiquement dû être affecté à l’École élémentaire d’Angoulême. Sort inconnu.

F-AQVH – Salmson D6T2 Cricri

Numéro de série : 147. Équipage : 2. Moteur Salmson 9 Adr, 60 CV.
Mis à la disposition de la section d’Air Touraine par l’État. Il entre en service le 1er septembre 1938 à Tours. A la déclaration de guerre il est pris en compte par l’École élémentaire de pilotage n°28 de Blois-Pezay, puis par l’EEP 32 de Limoges. Il est évacué vers Moissac où il se trouve en juillet 1940. Suite inconnue.

F-ARKI – Caudron C.275 Luciole

Le C.275 Luciole F-ARKI devant l’aérogare de Tours. (@ Robert Bézard via Jean-Pierre Bézard)

Numéro de série : 7909. Équipage : 2. Moteur Renault 4 Pgi, 80 CV.
Mis à la disposition des Ailes Vendômoises par l’État mais c’est à la section populaire d’Air Touraine qu’il s’est retrouvé. Il entre en service le 9 juillet 1938. A la déclaration de guerre il est pris en charge par l’École élémentaire de pilotage n°28 (Vendôme puis Blois-Pezay) puis par l’EEP 32 de Limoges après l’arrêt de l’EEP de Blois. Il est évacué vers Moissac où il se trouve en juillet 1940. Sort inconnu.

Un grand merci à Jean-Pierre Bézard, Jean-Marc Rideau, Gaston Prouin, Vincent Lemaire, Jacques Poirier, à l’Aéro-Club de Touraine, et à tous ceux qui ont mis des photos à ma disposition.

Didier Lecoq
Ils ne sont pas de Tours mais y ont terminé leur vie : deux Salmson D6.T2 Cricri
dont le F-AQVG accidenté à Tours le 25 janvier 1940. Il appartenait à l’École auxiliaire
de pilotage de Royan. Et le F-AQSL. (@ Marc Doucet / origine allemande)
A propos Didier Lecoq 94 Articles
Journaliste à la retraite. Président d'honneur de la section Centre des journalistes sportifs. Secrétaire général de la rédaction à la Nouvelle République, à Tours, jusqu'en 2020. Sage conseiller à Amboise.

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