Albert Bouguereau, de l’aviation populaire au delta du Tonkin


Le capitaine Albert Bouguereau a trouvé la mort en Indochine, le 30 mars 1954. Il avait participé à la bataille de France dans l’aviation d’assaut, au GB I/51. Il avait également été un des pilotes du B-17 du général Koenig.

Albert Bouguereau, breveté à 19 ans, avec le numéro 9683. (@ DGAC)

Voler. Un rêve inaccessible pour beaucoup de jeunes au milieu des années 30. Trop cher, surtout en cette période de crise. Puis l’aviation populaire est arrivée qui a créé un vaste élan.

A Tours, le club Air-Touraine, dirigé par le général Muiron, s’est lancé à fond dans le projet. Sans se soucier de politique. Plusieurs centaines de jeunes se sont inscrits. Ils venaient de l’école des cheminots de Saint-Pierre-des-Corps, de familles de commerçants, d’artisans, voire de milieux aisés. Albert Bouguereau – Claude pour sa famille – avait suivi une formation d’ajusteur à Tours après des études au collège Quinot, à Amboise. Son père était régisseur au château de Valmer. (1)

Parmi les premiers à s’inscrire, Albert Bouguereau est parmi les premiers à voler. Il obtient son brevet de tourisme 1er degré, en décembre 1937.

Boursier de pilotage à Angers

Au lieu de continuer à Tours jusqu’au 2e degré, il s’engage dans l’armée de l’air pour trois ans, le 25 avril 1938 et part directement à l’école civile d’Angers (Compagnie française d’aviation), où il est boursier, pour son brevet militaire. Là, il vole sur Morane-Saulnier (130 et 191)

L'ecole CFA d'Angers avec Albert Bouguereau (au centre).
Debout de gauche à droite: Marcel Lefèvre, Raymondet, Moreau, Dubois (en cuir), X,
Albert Bouguereau (avec le foulard), Dorlencourt, Robert Bossy, Georges Ballin (109 sur le col de l’uniforme). Accroupis : Courapied et X.
(@ Famille Bouguereau)

Il obtient le brevet militaire n° 26.401 le 7 octobre 1938. Figurent dans sa promotion d’Angers, un autre Tourangeau, Robert Bossy (BM 26.400), le premier breveté de la section d’aviation populaire, qui trouvera la mort à Istres l’année suivante ; Jacques de Puybusque (BM 26.422), 7 victoires en 1940 au sein du GC I/2 (Cigognes), victime d’un accident en 1941, en Indochine ; Georges Ballin (BM 26.397), victime d’une collision le 6 avril 1945 à Luxeuil sur P-47, au retour d’une mission, au GC 3/6 Roussillon, dont le fils épousera une fille d’Albert Bouguereau, Marie-Claude ; Marcel Lefèvre (BM 26.415), Compagnon de la Libération, Héros de l’Union soviétique, 11 victoires avec le GC 3/6 Normandie-Niemen, mort le 5 juin 1944 à Doubrovka ; etc.

A l’école française d’aviation à Angers

C’est ainsi qu’en janvier 1939, il est admis à Istres. Il en sortira juste à temps… pour aller à la guerre.

Une seule mission pendant la Drôle de guerre
Fier de son insigne. (@ Famille Bouguereau)

En août 1939, le sergent Bouguereau revient à Tours. Il est affecté à la 2e escadrille du groupe de bombardement I/51 (la Sal 39). Il se familiarise avec l’avion d’armes, le Bloch 210 (2).

Le 1er septembre, il quitte Tours pour La Perthe (3). Il ne participe qu’à une mission de guerre, une reconnaissance de nuit vers Sarrelouis, comme second pilote. Pour parfaire sa formation.

La Drôle de guerre lui permet d’accumuler des heures, à La Perthe puis au Luc (Var) où le groupe s’installe après Noël. Son deuxième carnet démarre au 8 janvier 1940. Des vols sur Bloch 210 (128,130, 209, 223, 221) comme second puis premier pilote. Avec le capitaine Chocheprat, le sous-lieutenant Guimbretière, le sergent Guegan, le lieutenant Ancel, le sergent Baguenard, le sous-lieutenant Drouelle, le lieutenant Carpentier avec qui il combattra en mai-juin qui seront tous tués ou blessés. Sans oublier le sergent Lefroid et le lieutenant Lebourg, les moniteurs ; et le capitaine Bernard, son chef d’escadrille.

A l’entraînement pendant la Drôle de guerre

Alors que la 31e escadre est passée sur LéO 451, la 51e est consacrée au bombardement d’assaut. Le concept est nouveau. Il consiste à bombarder à basse altitude, en vol rasant ou en semi-piqué. L’idée est bonne. Britanniques et Américains la reprendront… quand ils auront nettoyé le ciel. Mais en 1940, l’ambition est démesurée pour les possibilités du matériel.

Pour Albert Bouguereau, le changement s’opère en avril où il s’accoutume aux avions plus rapides, plus maniables. MS 230 donc (n°47), avec Lefroid puis Bernard, avant de passer sur le Potez 633 n°47 le 16 avril avec le lieutenant Carpentier. Mais aussi Hanriot 232. Début mai, il vole essentiellement sur Potez 633 (n°23 et 28) avec Ancel et Lefroid. Il est lâché sur ce bimoteur le 7 mai 1940 par le lieutenant Ancel.

Le 10 mai 1940, l’Allemagne met fin à cette Drôle de guerre. Tout bascule. Tout se bouscule. Il faut faire vite. Albert Bouguereau est lâché le 11 mai sur Breguet 691 après un petit tour avec un moniteur, le capitaine Bernard. Le 15, il s’entraîne au tir, à Hyères. Au menu du 16, bombardement en semi-piqué puis vol rasant. Le 20, il quitte Avignon pour Briare. Le 21, il est à Étampes avec son Breguet 693, prêt pour le combat.

A l’assaut des blindés allemands

Dix jours après avoir été lâché, il effectue sa première mission de guerre, contre les colonnes blindées à l’ouest et au sud-ouest d’Amiens. Chacun des six Breguet 693 largue six bombes de 50 kg. Le lendemain, il ramène du Bourget, le Breguet de son chef d’escadrille, touché par le Flak (n°65).

Albert Bouguereau a convoyé deux fois le 65 : Le Bourget – Brétigny le 22 mai et Saint-Jean-d’Angély – La Jarne le 16 juin. (@ Didier Lecoq)

Seconde mission le 24 mai, cette fois sur les sorties nord et nord-est d’Amiens. Quatre Breguet 693 y participent. Pour Albert Bouguereau, la mission est interrompue par la chasse allemande. Il rentre sans avoir pu bombarder.

Le lendemain, 25 mai, l’ordre de mission montre que l’heure est grave : il s’agit d’attaquer « au canon, à la bombe et à la mitrailleuse, les rassemblements et les colonnes ennemies sur les axes La Fère – Saint-Quentin et Ham – Saint-Quentin. Effectif : une section de trois Breguet dont le 31 de Bouguereau et une section de deux. Si le premier groupe s’en sort sans encombre, les deux autres Breguet 693 sont pris en chasse. Celui du lieutenant Ancel rentre endommagé par un pylône électrique tellement il a dû voler bas, avec son mitrailleur, le sergent Giovanetti blessé ; le second Breguet est abattu. Le lieutenant Drouelle est tué ; le sergent Carquin est prisonnier.

Quatrième mission de guerre pour Albert Bouguereau le 29 mai, depuis Bléville, près de Pithiviers, où le groupe s’est déplacé. Cette mission à deux, vers Abbeville, est interrompue par la chasse allemande.

Le mauvais temps, une nouvelle transhumance vers Bricy et le temps de s’installer donnent un répit au GB I/51.Les missions ne reprennent que le 4 juin pour le groupe, le 6 pour Albert Bouguereau. La veille, deux équipages ont été tués : celui du capitaine Chocheprat, membre de l’Aéro-Club de Touraine, et celui du sergent-chef Lefroid (sergent de Catalano, mitrailleur) avec qui Albert Bouguereau avait souvent volé sur Bloch 210.

Le 6 juin, huit Breguet 693 sont envoyés vers Chaulnes, à l’assaut des panzers. Deux avions sont abattus. Cette mission lui vaut une citation à l’ordre de l’escadre : « Jeune pilote ardent et plein d’allant. A effectué dans les conditions difficiles et périlleuses des missions de reconnaissance de nuit et d’assaut. Au cours de sa mission du 6 juin, violemment pris à partie par la chasse ennemie, s’est habilement dégagé et a rejoint son terrain de base » (cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze).

Le 9, il est envoyé, toujours contre les blindés, sur la route de Forges-les-Eaux à Rouen. Un des trois Breguet est abattu, l’équipage est tué. Petit intermède avec la remise de la Croix de guerre, le 12, et le convoyage d’un Breguet 695, le n°51, le 13. Il accomplira encore deux missions mais une d’elles sera annulée à cause de la météo.

Au GAEL après la guerre

Albert Bouguereau est à La Jarne, près de La Rochelle, au moment de l’armistice. Le GBA I/51 a perdu onze aviateurs et quinze avions pendant la bataille de France. Les Breguet 693 ne traverseront pas la Méditerranée. Albert Bouguereau vole au compte-gouttes jusqu’à l’invasion de la zone libre. Puis plus du tout.

Il reprend sa place en novembre 1944, au GAEL (Groupement aérien d’entraînement et de liaisons), à Issy-les-Moulineaux, où il connaitra deux incidents, sans gravité : le 9 avril 1945 à Nolay sur Nord 1000 puis un atterrissage forcé le 10 novembre 1945 (Morane 502 n°216) à Roncourt (Meuse), les deux fois à la suite d’une panne. Il « transporte » des personnalités, comme le colonel Morlaix (26 avril 1945) ou le général Houdemont.

Sur le B-17 de l’armée de l’air
L’équipage du B-17, en Angleterre : de gauche à droite, Guiraud, Bouguereau, Lynch, Provencel et Lagatu (@ Famille Bouguereau)

En octobre 1945, il rejoint la Section de liaison du général Koenig, à Baden-Baden (Allemagne). Changement de format, côté avion. Les États-Unis ont décidé de faire des cadeaux… Pour le général Koenig, c’est une Forteresse volante, un B-17 aussitôt baptisé Bir-Hakeim.

Première rencontre le 17 décembre 1945 avec un déplacement à Londres. Le 13 janvier, c’est à Tours qu’il vient. Le lieutenant Bouguereau sillonne l’Allemagne – dont Berlin – pour le compte du général qu’il emmène aussi à Londres, Alger, Casablanca, etc. Il est breveté commandant d’avion sur B-17 le 22 mai 1947 (n°43). Un brevet devenu définitif le 13 mars 1950 (n°982). Son dernier vol avec le B-17, à l’ELA 54, se déroule de nuit, de Berlin à Lahr, le 5 septembre 1953.

Un tour en B-17, cela vous tente ? (@ Famille Bouguereau)
Direction l’Indochine

Capitaine en février, il s’est porté volontaire pour l’Indochine. C’est un passage obligé dans la carrière d’un aviateur : deux ans en Extrême-Orient. Il rejoint les « P’tits Loups » du groupe de transport 2/62 « Franche-Comté » le 7 janvier. Première mission de guerre avec les Nez jaunes le 7 janvier sur le 049.

Depuis Bach Maï ou Do Son, dans le delta du Tonkin, son quotidien est celui de tous les aviateurs du transport au cours de ce conflit : largage de ravitaillement, largage de parachutistes, opérations Luciole (largage de bombes éclairantes pour soutenir les postes attaqués la nuit), évacuation sanitaire. Et même un bombardement au napalm, avec des touques larguées depuis la porte du C-47.

Le dernier posé du « France-Comté » à Dien-Biên-Phu

Avec le C-47 « Zoulou India », il effectue le dernier posé du Franche-Comté à Diên Biên Phu pour évacuer dix-neuf blessés, le 27 mars 1954 (4). Lui qui a échappé à la Flak allemande, n’échappe pas à la DCA viet-minh. Le 29 mars, il est blessé au cours d’un largage au-dessus du Tonkin.

On peut lire dans le Journal de marche et d’opérations du GT 2/62 Franche-Comté, à la date du 29 mars : « Les missions sur Castor sont sans incident. Il n’en est pas de même des parachutages sur le Delta. Les deux missions sont au profit du poste de Kah Ly, encerclé par les Viets. Malgré l’intervention de la chasse et les affirmations du chef de patrouille qui avait affirmé objectif traité vous parachuterez comme dans un fauteuil, le ZR est accueilli par les tirs rebelles. Le capitaine Peron doit interrompre le parachutage. Il rentre à Bach Maï avec cinq impacts et leur commande d’ailerons coupée […]

Après une nouvelle intervention de la chasse, le ZC se présente sur le poste. L’accueil est le même que pour le ZR. Le capitaine Bouguereau, pilote, est blessé. Le navigateur, le sergent-chef Brangier, réussit à poser l’avion à Cat Bi.

L’état du blessé est grave mais chacun garde espoir. » Puis, à la date du 30 : « Dans la nuit, un télégramme de l’hôpital d’Haiphong apporte des nouvelles. Opération réussie, état du blessé grave, pronostic réservé. Hélas ! à 7 h 45 la nouvelle est brutale. Le capitaine Bouguereau est mort. La tristesse se lit sur tous les visages. Le capitaine était pour nous un excellent camarade. C’est une lourde perte pour le groupe. »

Albert Bouguereau comptait 3.613 heures de vol dont 421 accumulées lors de 90 missions de guerre.

Didier Lecoq

Le C-47 « YD » du Franche-Comté. Albert Bouguereau l’a utilisé plusieurs fois, notamment pour aller à Diên-Biên-Phu, depuis Bach Mai. C’est l’avion-PC du groupe. (@ Didier Lecoq)
Notes

(1) Il y avait donc deux pilotes, au château de Valmer : Albert, le fils du régisseur, pilote de bombardier, et Michel de Saint-Venant, le fils du propriétaire, pilote de chasse et futur colonel de l’armée de l’air. Michel de Saint-Venant et Georges Ballin, le beau-frère d’Albert Bouguereau, ont été ensemble au GC 3/6 « Roussillon » lors de la campagne 1944-1945, au sein de la 1re escadrille (masque de Tragédie).

(2) Plusieurs carnets de vol d’Albert Bouguereau sont portés disparus. On peut cependant retrouver certains vols dans les carnets d’autres aviateurs. C’est ainsi qu’il vole le 12 août 1939 sur le Bloch 210 n°209 avec le sous-lieutenant Lebourg (moniteur), le sergent Métifeu (1er pilote), le sergent Guérin (mécanicien) et le caporal-chef Jacques Javelet (mitrailleur). Il est noté comme passager.

(3) Le Bloch 210 n°221 a fait le plein : sous-lieutenant Bongard (commandant d’avion), sergent Lefroid (1er pilote), sergent Bouguereau (2e pilote), caporal-chef Gruet (mitrailleur), sergent Pierre Le Guellec (radio), sergent Guégan (mécanicien). Durée du vol Tours-La Perthe : 1 h 40.

(4) L’équipage du ZI (Zoulou India), outre le capitaine Bouguereau, était composé de : sergent-chef Brangier, sergent Guillemaud, adjudant Flotte ; Melle Bernard, IPSA.

A lire

Dans son numéro 186 (mars-avril 2012), la revue Avions publie un intéressant article de Bertrand Hugot sur l’histoire de la Forteresse volante « Bir-Hakeim ».

A voir

Paris-Saigon en Constellation sur le site de l’INA

Albert Bouguereau s’est rendu en Indochine en Lockheed Constellation. Air France avait réalisé un film lors de l’inauguration. Paris – Saigon tel qu’Albert Bouguereau l’a vécu.

https://www.ina.fr/video/AFE85003436/paris-saigon-en-constellation-video.html

Un grand merci aux deux filles d’Albert Bouguereau, Adrienne (Myène) et Marie-Claude, pour leur aide. Merci aussi à Régis Biaux (Trait-d’Union), Bertrand Hugot, Lucien Morareau et Franck Roumy.

Didier Lecoq
Les missions d’Albert Bouguereau en Indochine
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A propos Didier Lecoq 94 Articles
Journaliste à la retraite. Président d'honneur de la section Centre des journalistes sportifs. Secrétaire général de la rédaction à la Nouvelle République, à Tours, jusqu'en 2020. Sage conseiller à Amboise.

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