Les Hérissons de la douzième escadrille

La Sal 10, comme son numéro l’indique, est une des plus anciennes escadrilles françaises. A Tours, entre les deux guerres, elle a été escadrille 3 au moment de son arrivée et 2e escadrille lors de son départ. Mais c’est sous son nom de 12e escadrille – de 1924 à 1934 – que son souvenir est longtemps resté.

Le Potez 25 n°399, à La Courtine. L’insigne était un porc-épic mais les aviateurs étaient surnommés Les Hérissons. (@ Didier Lecoq, origine, André J Charpentier)

L’insigne traditionnel de l’escadrille est le porc-épic. Mais ses avions – notamment les Potez 15 et les Potez 25 à la fin des années 20 – ont arboré un autre insigne, un pélican avec un parapluie sous le bras.

Le porc-épic n’est pas un animal fréquent dans la région, bien qu’il soit l’emblème du très ligérien roi Louis XII. Les aviateurs de la 12e escadrille étaient surnommés « les Hérissons ».

Avant Tours

Pourquoi refaire ce qui est déjà fait ailleurs ? Si vous voulez en savoir plus sur les origines de la Sal 10 et son activité pendant la Première Guerre mondiale, je vous conseille la page que lui a consacrée Albin Denis :

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille010.htm

Après l’Armistice : du GO 130 au GA 1 à Tours

En 1918, la Sal 10 a formé le groupe d’observation 130 avec la Br 11 et la Section de photographie aérienne n° 45. Le GO 130 a été affecté au groupe d’armées Fayolle, à Landau. Puis il a perdu la Br 11.

Dans l’organigramme du groupement aéronautique n°1, signé du général Duval le 31 juillet 1919, l’escadrille 580 (en Pologne) est rattachée pour ordre au GO 130 avec la Sal 10. De fait, cette dernière est donc la seule escadrille du groupe destinée à venir en Touraine. Sa composition : six avions, huit pilotes dont un seul officier chef d’escadrille, trois officiers observateurs, trois mitrailleurs, trente hommes du personnel non navigant.

La Sal 10 est arrivée à Tours, au groupement aéronautique n°1, le 19 août 1919. Elle venait de Neuhof (Allemagne).

Au 31e RAO à Tours

De Tours à Angoulême le 30 juin 33. (@ Didier Lecoq, origine André H Charpentier)

Elle est devenue escadrille 3 du 1er RAO le 1er janvier 1920, sans que nous puissions dire si elle a pris ses distances ou non avec les traditions de la Sal 10.

La Sal 10 a formé le 2e groupe avec l’escadrille 203, destinée au Levant, à la place de la 580 (en Pologne). Le 1er janvier 1924 – et non pas en 1920 comme on le lit souvent – l’escadrille 3 devient 12e escadrille et forme, avec la Sal 277 (11e escadrille), le 3e groupe d’observation. Elle devient 2e escadrille du groupe d’observation n°1 le 1er janvier 1934. Le changement est beaucoup plus radical le 1er janvier 1937 lorsque les groupes de la 31e escadre deviennent groupes de bombardement.

Les chefs de la Sal 10

Pendant la Grande Guerre

Quelques mots sur deux d’entre eux :

  • Charles Labouchère n’est autre que le frère de René Labouchère qui, d’Antoinette à Potez, a marqué l’histoire de l’aviation française. Charles Labouchère était lieutenant au 5e régiment de cuirassiers de Tours avant la guerre. Il est décédé dans un accident d’avion, le 3 juin 1917, alors qu’il dirigeait l’aéronautique du 35e corps d’armée dont dépendait la Sal 10.
  • Le capitaine Pène a succédé au capitaine Labouchère. Comme beaucoup, il avait commencé dans l’infanterie, jusqu’à ce qu’une blessure, le 21 septembre 1914 à Craonne, le fasse changer d’arme. Il obtient sa première citation après une seconde blessure, le 27 juillet 1916, lorsqu’il reçoit un éclat d’obus dans les reins lors d’un réglage d’artillerie qu’il n’a quitté qu’une fois la mission terminée. Il a trouvé la mort le 12 juillet 1918 lors d’une liaison d’infanterie.

Parmi les autres chefs de cette escadrille, qui mériteraient davantage que ces quelques lignes : Constantin Zarapoff, vieille tige, futur général de brigade, résistant, mort en déportation ; Charles Luguet, polytechnicien, futur général, qui représentera la France libre à Moscou.

Les chefs d’escadrille à Tours

Il n’est pas facile de retracer précisément la liste des officiers qui ont commandé la Sal 10. Cette liste n’est donc pas exhaustive et peut comporter des imprécisions.

  • Lieutenant Jean Plaisance du 24 octobre 1919 (c’était alors le GA 1) jusqu’au 31 juillet 1921.
  • Capitaine Georges Bollon : du 1er janvier 1923 jusqu’au 9 mars 1925.
  • Lieutenant Jean Plaisance du 25 mars 1925 au 1er octobre 1928 avec une absence de six mois, du 15 novembre 1925 au 1er mai 1926, détaché au Cours des lieutenants, au Centre d’études de l’aéronautique. Deux pilotes ont assuré l’intérim en son absence :
    • le capitaine Jean Carayon du 25 décembre 1925 au 8 janvier 1926 ;
    • le lieutenant Joseph Buisson, en 1926, du départ du capitaine Carayon jusqu’au retour du capitaine Plaisance.
  • Capitaine Léon Sutter du 22 octobre 1928 au 5 décembre 1932.
  • Capitaine André Marissal (juin 1933 puis 1934).
  • Capitaine Augustin du Chemin de Chasseval (juin 1934 à août 1936).
  • Capitaine Pierre Flaux (janvier 1937).
  • Lieutenant Roger Prat (juillet 1937).
  • Capitaine de Reviers Juin 1938 à mars 1939.
  • Lieutenant Jean Moncheaux d’avril 39 au 15 octobre 1939.

Ils sont passés à la 12e escadrille

Jean Foiny

Alors que la Sal 10 était la seule escadrille du groupe d’observation n°2, Jean Foiny y a été affecté. Peu de temps car dès 1921 il était à la section d’entraînement. Sur Jean Foiny

Jean Baptiste Plaisance

Comment un fils de cultivateur, né le 13 août 1892 à Bénesse-Marenne, dans les Landes, qui s’engage en 1912 dans l’infanterie comme simple soldat peut-il se retrouver, treize années plus tard, pilote et capitaine ? C’est grâce à la guerre – ou à cause d’elle. Grâce à la guerre, à la chance d’y survivre mais surtout à son courage comme le montre la citation qui accompagne la Légion d’honneur, en décembre 1920 : « Officier d’une grande énergie et d’un grand courage. Dans l’infanterie, où il a été blessé deux fois, s’est révélé un entraîneur d’hommes. Passé, sur sa demande, dans l’aviation, a continué d’être un beau guerrier. »

Jean Baptiste Plaisance a commencé la guerre avec le 133e régiment d’infanterie. Il est passé dans l’aviation en janvier 1917 comme élève pilote alors qu’il est au 333e RI. Il est affecté à l’escadrille F 14 puis à l’AR 58, dans l’observation. Après l’Armistice, il commande l’escadrille réduite Sal 51, à Cazaux, jusqu’à sa dissolution.

Il rejoint le 1er RAO en juillet 1920, où il commande provisoirement l’escadrille 3 (ex-Sal 10). En 1925, il redevient commandant de celle qui est devenue la 12e escadrille du 31e régiment. Il reste longtemps à sa tête, jusqu’en 1928.

Comme beaucoup de ceux que les officiers supérieurs nommaient « les officiers de troupe », Plaisance n’est pas loin de son bâton de maréchal. « A produit un très gros effort intellectuel pour tirer partie de moyens pourtant limités », a noté, en guise de viatique, l’officier chargé de sa formation au stage des lieutenants.

Il quitte la 12e escadrille pour devenir adjoint au commandant du groupe d’observation n°4 (13e et 14e escadrilles), toujours à Tours, jusqu’à la fin de l’année 1931. Il est adjoint au GB 2/51 du 1er décembre 1937 au 23 juin 1938.

Commandant, il quitte Tours pour La Rochelle où il dirige l’annexe de l’école technique de Rochefort. Pendant la guerre, il vit à Paris. Il se porte volontaire, le 17 août, au moment de la Libération de Paris.

Il est rappelé comme commandant de la base aérienne 107 de Villacoublay, en mai 1945. Avant de mériter définitivement son départ à la retraite.

Brevet de pilote n°6 075 (25 avril 1917), insigne n°3 760. Brevet d’observateur n°1 433 (8 août 1925).

Georges Bollon

Comme Jean Baptiste Plaisance, c’est la guerre qui a changé la destinée de Georges Bollon. Engagé à Annecy en 1912, il est sergent dans les chasseurs alpins à la déclaration de guerre, capitaine et observateur en avion au moment de l’armistice. A ceci près que Bollon est monté plus vite en grade, qu’il est allé plus haut puisqu’il a fini colonel et qu’il n’a jamais été pilote lors de la Grande Guerre. Mais Bollon s’est engagé avec un solide bagage puisqu’il était bachelier.

Observateur à l’escadrille Spa 36, il est blessé en juillet 1918. Il commande ensuite l’escadrille 281 jusqu’à sa dissolution avant d’accompagner la Mission française en Pologne comme instructeur.Il passe son brevet de pilote en 1921 alors qu’il est au 11e régiment de bombardement, à Metz.

Affecté au 31e RAO le 22 octobre 1921, il laisse l’image d’un bon pilote. A la mi-novembre 1922, il se classe deuxième du régiment derrière l’adjudant Foiny au Military de Vincennes. En septembre 1923, il remporte la première des quatre manches du Circuit d’Anjou, toujours avec le 31e RAO alors qu’il dirige depuis peu la 12e escadrille.

Il quitte la Touraine en 1925, comme il avait délaissé la Lorraine au profit de Tours : son épouse et surtout son fils ne supportent pas le climat. Il est alors nommé à Cazaux.

Preuve de son éclectisme, après le bombardement et l’observation, il passe dans la chasse, à la tête du GC 1/6 en 1935 puis de la 3e escadre, par intérim, en septembre 1936.  Avant de diriger la 61e escadre en 1938, sur Bloch 131, en Algérie. Il reste en Afrique du Nord lorsque son escadre part en Métropole et commande la base-école de Maison-Blanche à partir du 20 mai 1940.

Il arrive à l’école de pilotage de Fez, au Maroc, vers le 10 juin 1940. C’est là que l’image du lieutenant-colonel Bollon se brouille, à cause de son comportement lorsque, de ce terrain qu’il commande, un groupe d’élèves pilotes décolle, parmi les premiers, pour rejoindre les Anglais. Leur Potez 542, dont les moteurs n’avaient sans doute pas assez chauffé, s’écrase au décollage, tuant ses sept occupants. Il sera fait interdiction de suivre le convoi funéraire.

En 1946, il est condamné à quatre années de prison. Non pas pour ses fonctions de directeur des services pénitentiaires à Poitiers mais pour sa proximité de certains personnages de la Milice dont il a déclaré, pour sa défense, avoir démissionné.

Né le 23 octobre 1891 à Bonneville (Haute-Savoie).
Brevet 18 886 (20 avril 1921), insigne n°12 475 ; observateur n°13 154 (12 décembre 1918).

Le Potez 25 n°258 avec l’insigne intermédiaire de la Sal 10. (@ Didier Lecoq)

Jean Carayon

Un court intérim : du 25 décembre 1925 au 8 janvier 1926. Pour les fêtes de fin d’année.

Jean Carayon est un des grands personnages de l’aviation militaire française et sa biographie ne peut tenir dans ces quelques lignes. Notamment son action pendant la guerre où il dut jouer les funambules entre Vichy où il était secrétaire général de la Défense aérienne et la Résistance. Après la guerre, il a d’ailleurs bénéficié d’un non-lieu.

Mais revenons à sa carrière à Tours. Plus jeune que Plaisance ou Bollon, Jean Carayon s’est engagé à la déclaration de guerre, dans l’artillerie. Il n’avait alors que 19 ans. Blessé en 1915, il est envoyé l’année suivant suivre les cours de l’école d’artillerie de Fontainebleau. C’est ainsi qu’il devient officier puis observateur en avion, à l’escadrille Sal 16, où il est blessé. Après la guerre, il suit la Mission française en Argentine, sous les ordres de Maurice Précardin qui, nommé commandant du 1er (puis 31e) RAO, le fait venir à Tours.

Inutile de s’attarder sur ce que ses chefs pensaient de Jean Carayon. Cela se résume à deux mots : brillant et intelligent. Avant son court passage à la tête de la 12e escadrille, il a commandé l’escadrille 5 (Br 226, 13e escadrille à partir de 1924) du 1er décembre 1922 au 30 avril 1923. Fait inhabituel puisqu’il n’était pas encore pilote. Il n’a obtenu son brevet que le 7 mai 1923 (sur le Breguet 14 n° 7 604) .

Il a compté, parmi ses moniteurs, Edouard Capron, un ancien de la Sal 10 pendant la guerre. Il a ensuite commandé les transmissions du régiment.

Brevet n°19 917 (7 mai 1923), insigne n°16 .735. A Tours, il demeurait 12, rue Claude Thion.

Joseph Buisson
Le général Le Rond décore Buisson. à gauche, le commandant Le Bihan. Le lieutenant Sutter
est masqué par le général. (@ Didier Lecoq)
Le général Le Rond décore Buisson. A gauche, le commandant Le Bihan. Le lieutenant Sutter
est masqué par le général. (@ Didier Lecoq)

Il est né le 19 octobre 1886 à Fleuriel, dans l’Allier. Il s’engage au 23e dragons en 1905 et c’est dans la cavalerie qu’il commence la guerre, arme qui fournira de nombreux aviateurs. Il est breveté pilote le 23 mai 1917. Affecté au GDE (Groupement des divisions d’entraînement), point de passage des pilotes entre l’école et le front, il y reste jusqu’à la fin de la guerre, à la division Sopwith puis à la division Breguet.

Sa carrière a été contrariée par des ennuis de santé qui l’ont contraint à de nombreux séjours en cure ou en hôpital. Il est affecté au 31e RAO le 21 juillet 1922. En 1924, il est au Parc 31 « comme officier technicien du matériel où il a montré de solides qualités d’organisation et de solides connaissance techniques. »

En 1926, il commande la 12e escadrille, pendant quelques mois, par intérim. Envoyé en Afrique du Nord, ses problèmes de santé l’ont ramené à Tours où il a terminé sa carrière un peu plus tôt que prévu pour devenir chef-pilote des Ailes Tourangelles.

Brevet n° 6 522 (23 mai 1917), insigne n° 4 562.

Léon Sutter
Le capitaine Léon Sutter (avec la moustache), en discussion avec ses aviateurs et des observateurs de l’armée de terre, du 107e d’Angoulême et du 41e de Rennes.
(@ Didier Lecoq / origine Léon Sutter)

Léon Sutter s’est engagé en 1912. Il a commencé dans l’artillerie, arme intelligente – une bonne carte de visite pour un futur observateur – au 3e RAL puis au 55e RAC. Fin 1916, il est affecté chez les aérostiers, à la 32e section, en Orient. Où il obtient cette citation en 1918 : « Son ballon enflammé par un avion ennemi, le 16 janvier, a montré un sang-froid peu ordinaire, prenant des photographies de son parachute au cours de la descente. »

Il reste en Orient après la guerre. Il est rapatrié à destination du 4e RAO où il doit laisser les archives de l’escadrille 523, avant d’être nommé à Tours, au 1er RAO, à l’escadrille 1 (Sal 277). Il débute son entraînement à Tours dès le 7 octobre 1920, avec l’adjudant Jean Foiny comme moniteur, mais n’obtient son brevet que le 17 mars 1922. Car entre-temps il part en stage à Fontainebleau (6 mois), Poitiers (1 mois) et Coëtquidan (2 mois). Il réalise les épreuves sur Sopwith (le 3 530 puis le 2 177).

S’il a longtemps commandé la 12e escadrille – d’octobre 1928 à décembre 1932 –, il a également signé un long bail avec le section photo qu’il a dirigée du 6 décembre 1932 au 15 octobre 1936.

Il a ensuite emboîté le pas du général Paul Canonne, à l’état-major de la 6e division aérienne avec laquelle il est parti à la guerre. Son rappel à l’état-major de la 3e région, à Tours, fin 1944, a valu une passe d’armes entre le commandant Marias, commandant la base aérienne, et le commandant Hostein, commandant la sous-commission d’enquête à Tours, sous-commission chargée d’évaluer le comportement des officiers de l’armée de l’air sous le régime de Vichy.

Hostein a émis un avis défavorable (ainsi que l’ensemble de la sous-commission) : « N’a pas répondu à l’appel du général de Gaulle, a de plus accepté un emploi de Vichy » (régisseur départemental des bois !). Mais le commandant Marias a, lui, émis un avis favorable. Il a eu le dernier mot. Le commandant Sutter a quitté l’armée en janvier 1946. Il s’est fixé définitivement à Saint-Macaire, en Gironde.

Observateur en ballon B 269 (13 juillet 1916) ; brevet de pilote n° 19 495 (17 mars 1922), insigne n° 16 304.

Augustin Gonnet
Lors du meeting de 1922, le Salmson 2 A2 s’est posé sur l’avion de Ledeuil. (@ Aéro-Club de Touraine)

Il n’a pas commandé la 12e escadrille mais fait partie des aviateurs du 31e régiment qui ont fait la guerre avec elle. Engagé volontaire en 1912, au 1er régiment du génie, il a rejoint l’aviation au tout début de la guerre, comme observateur, à l’escadrille MF20 puis à la MF52.

Ses citations, lorsqu’il est à la Sal 10, vont de « pilote de premier ordre » à « pilote d’élite ». A Tours, il a commandé la section d’entraînement.
Côté technique, il va notamment se consacrer, à titre bénévole, à la formation des élèves mécaniciens de l’Aéro-Club de Touraine, de l’Aviation-Club de Touraine et du centre civil d’Angers.

Comme pilote, on va le voir dans de nombreuses compétitions où il représente le régiment avec l’adjudant Foiny (meetings d’Angers et Nantes en juillet 1922, Military au Bourget le 13 novembre 1922). Comme en témoigne une impressionnante série de vols entre le 1er juillet et le 24 septembre 1924 : quatre parcours de plus de 1.000 km en 24 heures, deux parcours de plus de 1.500 km en 24 heures et un parcours de plus de 2.000 km.

En 1924, il quitte Tours pour la Turquie où il se consacre encore à la formation des pilotes. Et à son retour en France, il demande logiquement… l’école de pilotage d’Istres. Logiquement car cette affectation lui permet de s’occuper encore de formation et de se rapprocher de chez lui puisqu’il est originaire de Sorgues, dans le Vaucluse. En 1938, il prend sa retraite et se retire à Saumane, dans le Gard, où il se consacre à l’agriculture.

Camille Joseph aux commandes d’un Potez 15 avec le pélican. (@ Famille Joseph)
Alain Dumesnil de Maricourt

Deux ans. C’est le temps que le lieutenant de Maricourt a passé à Tours. Ses deux premières années, en unité, comme pilote. Il est arrivé en juin 1931, en est reparti en août 1933. Ce passage éclair lui a cependant permis de connaître deux escadrilles, la 12e où le nomme le commandant Babinet à son arrivée puis la 11e, peu de temps avant de s’en aller.

Il arrivait d’Avord où il avait suivi sa formation de pilote après être sorti de Saint-Cyr. Il va à Cazaux avec elle, sous les ordres de Sutter et de Loric. Après la 12e, il est passé à la 11e escadrille, commandée alors par le capitaine Mainguy. Puis il s’est envolé vers une grande carrière, à la tête de la 31e escadre de bombardement à la fin de la guerre, en Algérie où il a créé les commandos parachutistes de l’air puis, pour terminer, à la tête des Forces aériennes tactiques.

Didier Lecoq 

La 2e escadrille du GB I/31 dans l’album de 1937, avec l’étendard de la Sal 10,
devant un Bloch 200. (@ Général Paul Canonne via Monique de Montjou)
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A propos Didier Lecoq 89 Articles
Journaliste honoraire. Secrétaire général de la rédaction à la Nouvelle République, à Tours, jusqu'en 2020.

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